Secretary-General’s remarks at the opening of the UN Ocean Conference [bilingual, as delivered; scroll down for all-French]

Source: United Nations – English

onsieur le Président de la République française, Cher Emmanuel Macron
Señor Presidente de la República de Costa Rica, Estimado Rodrigo Chaves Robles
 
Excellences, chers amis,
Dear President of the French Republic, Dear Emmanuel Macron
Mr. President of the Republic of Costa Rica, Dear Rodrigo Chaves Robles
Excellencies, dear friends,
 
Permettez-moi tout d’abord de remercier nos hôtes, les gouvernements de la France et du Costa Rica, d’avoir organisé cette conférence.
Let me begin by thanking our hosts, the Governments of France and Costa Rica, for convening this conference.
 
Et merci à tous d’être là, à Nissa la bella – ville à la mer d’azur et au ciel pur.
And thank you all for being here, in “Nissa la bella” – city of azure seas and clear skies.
 
Nous voici réunis sur les rives de la Méditerranée, carrefour de continents, de cultures et de commerce.
We gather beside the Mediterranean –  a crossroads of continents, cultures, and commerce.
 
Une mer qui, depuis des millénaires, est source de vie – et qui nous rappelle notre profonde dépendance à l’égard de l’océan.
A sea that has sustained life for millennia –reminding us of our deep dependence on the ocean.
 
L’océan produit la moitié de l’oxygène que nous respirons.
The ocean generates half of the oxygen we breathe.  
 
Il nourrit 3 milliards de personnes et fait vivre 600 millions d’autres.
It feeds 3 billion people and sustains 600 million livelihoods.
 
L’économie des océans a plus que doublé en 30 ans – et elle continue de croître.
The ocean economy has more than doubled in 30 years – and keeps growing.
 
Le transport maritime assure, à lui seul, plus de 80 % du commerce mondial.
Maritime transport alone moves over 80 per cent of global trade.
 
L’océan est notre bien commun par excellence.
The ocean is the ultimate shared resource.
 
Pourtant, nous sommes en train de le piller.
But we are failing it.
 
Les stocks de poissons s’effondrent.
Fish stocks are collapsing.
 
La surconsommation et la pêche illégale poussent des espèces au bord de l’extinction.
Over-consumption and illegal fishing are pushing marine life to the brink.
 
Chaque année, 23 millions de tonnes de plastique sont déversées dans les eaux et asphyxient les écosystèmes.
Plastic pollution is choking ecosystems – with 23 million tonnes of waste entering waters every year.
 
Les émissions de carbone provoquent l’acidification et le réchauffement des océans – détruisant les récifs de corail et accélérant la montée des eaux.
Carbon emissions are driving ocean acidification and heating – destroying coral reefs and accelerating sea level rise.
 
Si on ne change pas de cap, cette acceleration va submerger les deltas, detruire les récoltes et engloutir les littoraux, menaçant la survie même de nombreuses îles.
If we do not change course, this rise will submerge deltas, destroy crops, and swallow coastlines – threatening many islands’ survival.
 
L’océan absorbe désormais 90 % de l’excédent de chaleur piégé par les gaz à effet de serre.
The ocean now stores 90 per cent of the excess heat trapped by greenhouse gases.
 
Autant de symptômes d’un système en crise… et qui s’auto-alimente.
These are symptoms of a system in crisis – and they are feeding off each other.
 
Brisant les chaînes alimentaires… Anéantissant les moyens de subsistance… Augmentant l’insécurité.
Unravelling food chains. Destroying livelihoods. Deepening insecurity.
 
Cette insécurité est exacerbée par la criminalité : piraterie, trafic d’êtres humains, réseaux organisés et pillage des ressources volent des vies, freinent le développement et privent les communautés côtières de leurs droits.
And insecurity is rising not only from natural forces – but from criminal ones.  Piracy, organized crime, human trafficking, and the looting of natural resources are threatening lives, undermining development, and robbing coastal communities of their rights.
 
Ladies and gentlemen,
 
Since the last UN Ocean Conference in Lisbon, we have seen progress.
 
We have also seen a growing awareness of the deep interconnection between preserving biodiversity and marine ecosystems, combatting climate change, and stopping pollution.
 
The Kunming-Montreal Global Biodiversity Framework set a bold pledge:
 
To conserve and manage at least 30 per cent of marine and coastal areas by 2030.
 
Member States also adopted the Agreement on Marine Biological Diversity of Areas beyond National Jurisdiction – a historic breakthrough.
 
I urge all delegations to ratify it – and welcome good news delivered by President Macron and the momentum this Conference is generating toward its swift entry into force.
                
I also call on all countries to agree on an ambitious and legally binding treaty on plastic pollution – this year.
 
It is essential to successfully conclude the agreement on fisheries currently discussed at World Trade Organization.
 
The International Maritime Organization committed to reach net-zero emissions from shipping by 2050.
 
And last year’s General Assembly Meeting on Sea Level Rise underscored that statehood and sovereignty cannot be undermined by rising seas.
 
This proves multilateralism works – but only if we match words with action.
 
By developing concrete national plans aligned with global targets;
 
By harnessing science, driving innovation, and ensuring fair access to technology;
 
By empowering fishers, Indigenous peoples, and youth;
 
And above all, by investing.
 
SDG 14 on life below water remains one of the least funded Sustainable Development Goals.
 
This must change – through increased public finance, greater support from development banks, and bold models to unlock private capital. 
 
I urge all countries to come forward with bold pledges.
 
Small Island Developing States need support to build resilience and thrive in the blue economy.
 
Many struggle to access healthy, affordable food –  underscoring the urgent need to restore local fisheries and strengthen ocean-based food systems.
 
We must also strengthen maritime security as a pillar of sustainable development.
 
And we must embed ocean priorities across climate, food systems and sustainable finance.
 
Because without a healthy ocean, there can be no healthy planet.
 
Finally, nations are also navigating new waters on seabed mining:
 
I support the ongoing work of the International Seabed Authority on this important issue.
 
The deep sea cannot become the Wild West.
 
Ladies and gentlemen,
 
We live in an age of turmoil, but the resolve I see here gives me hope.
 
Hope that we can turn the tide.
 
That we can move from plunder to protection.
 
From exclusion to equity.
 
From short-term exploitation to long-term stewardship.
 
We know it’s possible.
 
When we reached a global moratorium on commercial whaling, whale populations recovered.
 
When we protect marine areas, life returns.
 
Today, we have the opportunity to restore marine abundance.
 
What was lost in a generation can return in a generation.
 
The ocean of our ancestors – teeming with life and diversity – can be more than legend.
 
It can be our legacy.
 
I wish you a successful conference.
 
Thank you.

**** 

[All-French]
 

Monsieur le Président de la République française, Cher Emmanuel Macron
Monsieur le Président de la République du Costa Rica, Cher Rodrigo Chaves Robles
 
Excellences, chers amis,
 
Permettez-moi tout d’abord de remercier nos hôtes, les gouvernements de la France et du Costa Rica, d’avoir organisé cette conférence.
 
Et merci à tous d’être là, à Nissa la bella – ville à la mer d’azur et au ciel pur.
 
Nous voici réunis sur les rives de la Méditerranée, carrefour de continents, de cultures et de commerce.
 
Une mer qui, depuis des millénaires, est source de vie – et qui nous rappelle notre profonde dépendance à l’égard de l’océan.
 
L’océan produit la moitié de l’oxygène que nous respirons.
 
Il nourrit 3 milliards de personnes et fait vivre 600 millions d’autres.
 
L’économie des océans a plus que doublé en 30 ans – et elle continue de croître.
 
Le transport maritime assure, à lui seul, plus de 80 % du commerce mondial.
 
L’océan est notre bien commun par excellence.
 
Pourtant, nous sommes en train de le piller.
 
Les stocks de poissons s’effondrent.
 
La surconsommation et la pêche illégale poussent des espèces au bord de l’extinction.
 
Chaque année, 23 millions de tonnes de plastique sont déversées dans les eaux et asphyxient les écosystèmes.
 
Les émissions de carbone provoquent l’acidification et le réchauffement des océans – détruisant les récifs de corail et accélérant la montée des eaux.
 
Si on ne change pas de cap, cette accélération va submerger les deltas, détruire les récoltes et engloutir les littoraux – menaçant la survie même de nombreuses îles.
 
L’océan absorbe désormais 90 % de l’excédent de chaleur piégé par les gaz à effet de serre.
 
Autant de symptômes d’un système en crise… et qui s’auto-alimente.
 
La montée des eaux submerge les deltas, détruit les récoltes et engloutit les littoraux, menaçant la survie même de nombreuses îles.
 
L’océan est pris au piège d’un cercle vicieux – victime et accélérateur du changement climatique.
 
Brisant les chaînes alimentaires… Anéantissant les moyens de subsistance… Augmentant l’insécurité.
 
Cette insécurité est exacerbée par la criminalité : piraterie, trafic d’êtres humains, réseaux organisés et pillage des ressources volent des vies, freinent le développement et privent les communautés côtières de leurs droits.
 
Mesdames et Messieurs,
 
Depuis la dernière Conférence des Nations Unies sur l’océan, qui s’est tenue à Lisbonne, des progrès ont été accomplis.
 
Nous avons également vu une prise de conscience croissante des liens profonds entre la préservation de la biodiversité et des écosystèmes marins, la lutte contre le changement climatique et l’arrêt de la pollution.
 
Le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal contient un engagement audacieux :
 
Conserver et gérer au moins 30 % des zones marines et côtières d’ici à 2030.
 
Les États Membres ont également adopté l’Accord portant sur la diversité biologique marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale, qui marque une avancée historique.
 
J’exhorte toutes les délégations à ratifier cet accord et je me félicite des bonnes nouvelles partagées par le President Macron et de l’impulsion donnée par la Conférence pour en favoriser l’entrée en vigueur rapide.
 
Par ailleurs, j’appelle tous les pays à s’entendre cette année sur un traité ambitieux et juridiquement contraignant sur la pollution plastique.
 
Il est également essentiel de conclure avec succès l’accord sur la pêche actuellement discuté à l’Organisation mondiale du commerce.
 
L’Organisation maritime internationale est résolue à faire en sorte que, d’ici à 2025, le transport maritime ne produise plus aucune émission nette.
 
L’année dernière, durant la réunion de l’Assemblée générale sur l’élévation du niveau de la mer, il a été dit avec force que la montée des eaux ne saurait porter atteinte à la souveraineté et à l’intégrité des États.
 
Toutes ces initiatives montrent que le multilatéralisme fonctionne, mais seulement si nous traduisons nos paroles en actes.
 
En développant des plans nationaux concrets alignés sur les objectifs mondiaux.
 
En exploitant la science, en stimulant l’innovation, et en garantissant un accès équitable à la technologie.
 
En donnant des moyens d’action aux pêcheurs, aux populations autochtones, aux scientifiques et aux jeunes.
 
Et, par-dessus tout, en investissant.
 
L’objectif de développement durable no 14 relatif à la vie aquatique demeure l’un des objectifs de développement durable les moins bien financés.
 
Les choses doivent changer. Pour cela, il faut augmenter les financements publics, accroître l’appui apporté par les banques de développement et favoriser l’afflux de capitaux privés grâce à des modèles de financement audacieux.
 
J’exhorte tous les pays à prendre des engagements ambitieux [et je remercie ceux qui l’ont déjà fait].
 
Les petits États insulaires en développement ont besoin d’aide pour renforcer leur résilience et prospérer dans l’économie bleue.
 
Nombreux sont ceux qui peinent à se procurer une alimentation saine à un coût abordable, ce qui montre combien il est urgent de restaurer les pêches locales et de renforcer les systèmes alimentaires basés sur l’océan.
 
Nous devons également renforcer la sécurité maritime qui est l’un des piliers du développement durable.
 
Nous devons intégrer les priorités liées à l’océan dans toutes nos activités touchant le climat, les systèmes alimentaires et la finance durable.
 
Car sans un océan en bonne santé, il ne peut y avoir de planète en bonne santé.
 
Enfin, l’exploitation minière des fonds marins pose aux pays de nouveaux défis.
 
Je soutiens les travaux en cours de l’Autorité internationale des fonds marins sur cet enjeu important.
 
Les grands fonds ne peuvent pas devenir un Far West.
 
Mesdames et Messieurs,
 
Nous vivons une époque de troubles, mais la détermination que je constate ici me donne de l’espoir.
 
J’espère que nous pourrons redresser la situation.
 
Que nous pourrons remplacer le pillage par la protection.
 
L’exclusion par l’équité.
 
La surexploitation à court terme par la bonne gestion à long terme.
 
Nous savons que c’est possible.
 
Lorsque nous sommes parvenus à un moratoire mondial sur la chasse commerciale à la baleine, les populations de baleines se sont reconstituées.
 
Lorsque nous protégeons des aires marines, la vie revient.
 
Aujourd’hui, nous avons la possibilité de redonner à l’océan son abondance.
 
Ce qui a été perdu en l’espace d’une génération peut renaître en l’espace d’une autre.
 
L’océan qu’ont connu nos ancêtres, qui regorgeait de vie et de diversité, peut être davantage qu’une légende.
 
Il peut être notre héritage.
 
Que votre conférence soit couronnée de succès.
 
Je vous remercie.

Secretary-General’s remarks at the Summit “Africa for the Ocean” [All-French, as delivered; scroll down for All-English]

Source: United Nations – English

otre Altesse Royale, Princesse Lalla Hasnaa du Royaume du Maroc,
Monsieur le Président de la République française, Cher Emmanuel Macron,
Excellences, Chers amis,

Je vous remercie d’organiser ce sommet afin de réaffirmer un message clair :

Les destins de l’Afrique et de l’océan sont profondément liés.

Pour des millions de personnes à travers le continent, l’océan est source de vie, d’identité, de promesses.

Avec plus de 30 000 kilomètres de littoral et 38 États côtiers, l’Afrique est une puissance maritime.

Son avenir s’écrit aussi dans ses eaux.

Mais cette richesse bleue est trop souvent sous-évaluée et surexploitée.

L’insécurité maritime menace la paix.

La pollution empoisonne les côtes et les écosystèmes.

Et la crise climatique – dont l’Afrique n’est pourtant pas responsable – ravage ses rivages.

Face à ces défis, l’Afrique propose, innove, agit.

Elle forge des solutions qui inspirent bien au-delà du continent.

Nous le voyons dans des projets ambitieux de coopération régionale – ou encore la Stratégie intégrée de l’Union africaine pour les mers et les océans à l’horizon 2050.

Et nous le voyons dans les négociations internationales, où l’Afrique fait entendre sa voix avec force.

L’Accord sur la diversité biologique marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale – l’Accord BBNJ – en est un exemple.

Le Groupe africain a été un acteur central des négociations, obtenant des engagements sur le partage équitable des avantages, le renforcement des capacités et le transfert de technologies marines.

À ce jour, 28 États africains ont signé l’Accord. Trois l’ont déjà ratifié. Peut-être que ces chiffres sont déjà surpassés par les chiffres que le Président de la République a annoncé ce matin.

Et plusieurs autres prévoient de le faire aujourd’hui, lors de la cérémonie spéciale sur les traités pour l’Accord BBNJ.

C’est un signal fort : l’Afrique est au cœur de l’action pour les océans.

Mais pour libérer pleinement ce potentiel, il faut un sursaut politique et financier.

Cela commence par renforcer la sécurité maritime face aux menaces transnationales – piraterie, trafic d’armes et d’êtres humains et crime organisé.

Les Nations Unies continueront de soutenir les efforts africains, notamment à travers l’Architecture de Yaoundé, qui a contribué à une baisse significative des actes de piraterie dans le golfe de Guinée.

Cela passe également par une gouvernance océanique fondée sur la science et la coopération.

Il faut lutter contre la pollution et la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, renforcer les capacités de collecte et de partage des données océanographiques, et protéger la biodiversité.

Nous devons valoriser les énergies marines renouvelables, l’aquaculture et le tourisme durable, autant de sources d’emplois décents – notamment pour les jeunes et les femmes.

Mais ces efforts ne porteront pleinement leurs fruits que si l’Afrique est connectée – dans ses territoires et avec le reste du monde.

Les océans africains doivent devenir de véritables corridors d’intégration – reliant pays côtiers et enclavés, au service d’une croissance partagée.

Cela suppose des investissements concrets dans les infrastructures maritimes et portuaires : des ports interconnectés, résilients face au changement climatique, capables de répondre aux besoins d’un commerce en croissance.

Les États sans littoral doivent être reliés aux chaînes de valeur mondiales.

Aucun pays ne doit rester à quai.

Mais pour que cette transformation soit durable et équitable, nous devons mettre fin aux injustices historiques.

Ces injustices se traduisent aussi dans l’océan : les investissements ont trop souvent contourné l’Afrique, alors même que ses ressources marines étaient exploitées par d’autres.

Le Pacte pour l’Avenir, adopté en septembre dernier, appelle à une réforme profond des institutions financières mondiales – afin qu’elles soient au service de tous.

Il est temps que les pays en développement soient équitablement représentés dans ces institutions. D’ailleurs, comme au Conseil de Sécurité des Nations-Unies.

Nous avons besoin d’un système qui reflète les réalités du XXIème siècle – un système plus juste, plus solidaire et plus efficace.

C’est pourquoi j’appelle les institutions financières, les bailleurs bilatéraux et multilatéraux, les banques de développement et le secteur privé à répondre présent – y compris lors de la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement à Séville.

Chers amis,

De Dakar à Djibouti, du Cap à Casablanca, l’Afrique prouve qu’on peut conjuguer prospérité et préservation.

Le monde a besoin de l’Afrique pour répondre aux défis de l’océan.

Et l’océan a besoin d’une Afrique qui trace sa voie et navigue résolument vers l’avenir.

Je vous remercie.

***
[All-English]

Your Royal Highness, Princess Lalla Hasnaa of the Kingdom of Morocco,
Mr. President of the French Republic, Dear Emmanuel Macron,
Excellencies, Dear friends,

Thank you for organizing this summit to reaffirm a clear message:

The destinies of Africa and the ocean are deeply linked.

For millions of people across the continent, the ocean is a source of life, identity and promise.

With over 30,000 kilometers of coastline and 38 coastal states, Africa is a maritime powerhouse.

Its future is also written in its waters.

But this blue wealth is too often undervalued and overexploited.

Maritime insecurity threatens peace.

Pollution poisons coasts and ecosystems.

And the climate crisis – that Africa did little to cause – is ravaging its shores.

In the face of these challenges, Africa is proposing, innovating, taking action.

It is forging solutions that inspire far beyond the continent.

We see this in ambitious regional cooperation projects – and in the African Union’s 2050 Integrated Maritime Strategy for the Seas and Oceans to 2050.

And we see it in international negotiations, where Africa is making its voice heard loud and clear.

The Agreement on Marine Biological Diversity beyond Areas of National Jurisdiction – the BBNJ Agreement – is one example.

The African Group was a key player in the negotiations, securing commitments on equitable benefit sharing, capacity building and marine technology transfer.

To date, 28 African states have signed the Agreement. Three have already ratified it. These numbers have increased with the news that President Macron shared with us earlier today.

And several more are planning to do so today, at the special treaty ceremony for the BBNJ Agreement.

This is a strong signal: Africa is at the heart of ocean action.

But to fully unleash this potential, we need a political and financial surge.

This begins by strengthening maritime security in the face of transnational threats – piracy, arms and human trafficking and organized crime.

The United Nations will continue to support African efforts, notably through the Yaoundé Architecture, which has contributed to a significant decline in acts of piracy in the Gulf of Guinea.

This also requires ocean governance based on science and cooperation.

We must combat pollution and illegal, unreported and unregulated fishing, strengthen capacities for collecting and sharing oceanographic data, and protect biodiversity.

We must promote renewable marine energies, sustainable aquaculture and tourism – all of which create decent jobs, in particular for young people and women.

But these efforts will only bear fruit if Africa is connected — within its territories and with the rest of the world.

Africa’s oceans must become integration corridors – linking coastal and landlocked countries, for a shared growth.

This calls for concrete investments in maritime infrastructures – interconnected ports, resilient to climate change, capable of meeting the needs of growing trade.

Landlocked states must be connected to global value chains.

No country should be left behind.

But for this transformation to be sustainable and equitable, we must put an end to historical injustices.

These injustices are also reflected in the ocean: investments have too often bypassed Africa, even as its marine resources were exploited by others.

The Pact for the Future, adopted last September, calls for deep reforms of global financial institutions – so that they serve everyone.

It is time for developing countries to be fairly represented in these institutions.

We need a system that reflects the realities of the 21st century – a system that is more just, more supportive, and more effective. As is the the case with the United Nations Security Council.

That is why I call on financial institutions, bilateral and multilateral donors, development banks and the private sector to step up – including at the Fourth International Conference on Financing for Development in Seville.

Dear friends,

From Dakar to Djibouti, from Cape Town to Casablanca, Africa is proving that prosperity and preservation can go hand in hand.

The world needs Africa to meet the ocean’s challenges.

And the ocean needs an Africa that charts its own course and navigates decisively toward the future.

Thank you.

Secretary-General’s message on World Oceans Day [scroll down for French version]

Source: United Nations – English

he ocean covers most of our planet – and sustains all of it.  

Our ocean has not only shaped cultures, stirred imaginations, and inspired wonder across the ages. It supplies the air we breathe, the food we eat, the jobs we need, and the climate we count on.

But today, the ocean needs our help. The distress signals are clear – from plastic-choked waters to collapsing fish populations and loss of marine ecosystems, from rising temperatures to rising seas.

We must sustain what sustains us.

The illusion that the ocean can absorb limitless emissions and waste must end.

We must invest massively in science, conservation, and the sustainable blue economy – and extend far greater support to coastal communities, Indigenous Peoples and Small Island Developing States already bearing the brunt of climate change.  

And we must protect marine biodiversity, reject practices that inflict irreversible damage, and deliver on the promise of the Biodiversity Beyond National Jurisdiction Agreement.  

The United Nations Ocean Conference that begins tomorrow will be a crucial moment to advance these priorities and renew the world’s collective promise to the ocean.  

I urge all governments and partners to deliver – with ambition, resources, and resolve.

***

L’océan recouvre la plus grande partie de notre planète et en assure la subsistance.

L’océan n’a pas seulement façonné les cultures, stimulé l’imagination et nourri l’émerveillement à travers les âges : il fournit l’air que nous respirons, les aliments que nous mangeons, les emplois qui nous sont nécessaires et le climat dont nous dépendons.

Aujourd’hui, toutefois, c’est l’océan qui a besoin de notre aide. Les signaux de détresse sont partout : eaux encombrées de plastique, effondrement des populations de poissons, disparition des écosystèmes marins, hausse des températures, montée des eaux…

Nous devons faire vivre ce qui nous fait vivre.

Il faut se défaire de l’illusion qui voudrait que l’océan puisse absorber une quantité illimitée d’émissions et de déchets.

Il nous faut investir massivement dans les sciences, la préservation du milieu marin et l’économie bleue durable et apporter un soutien beaucoup plus grand aux populations côtières, aux peuples autochtones et aux petits États insulaires en développement qui sont déjà les plus touchés par les effets des changements climatiques.

Il nous faut protéger la biodiversité marine, abandonner les pratiques qui causent des dommages irréversibles et tenir les promesses que recèle l’Accord portant sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale.

La Conférence des Nations Unies sur l’océan qui s’ouvre demain offre une belle occasion de faire avancer ces priorités et de permettre au monde de renouveler les engagements qu’il a pris en faveur de l’océan.

Je demande à tous les États et à tous nos partenaires de tenir leurs promesses, de faire preuve d’ambition et de détermination et d’allouer les ressources voulues.

***
 

Statement attributable to the Spokesperson for the Secretary-General – on passing of former President Edgar Lungu of Zambia

Source: United Nations – English

he Secretary-General has learned of the passing of former President Edgar Chagwa Lungu of Zambia. Former President Lungu made significant contributions to diplomacy and spearheaded key infrastructure projects in the country during his tenure. The Secretary-General extends his condolences to his family, the Government and the people of Zambia.

Secretary-General’s remarks at the Annual Memorial Service to honour United Nations Personnel who lost their lives in the line of duty from 1 January to 31 December 2024 [as delivered]

Source: United Nations – English

ear colleagues, family members and friends,

We gather to pay tribute to the 168 women and men who lost their lives in 2024 in the line of duty.

We honour those who gave everything in the pursuit of peace, justice, and human dignity.  

Not only were they dear colleagues, they were sons and daughters, husbands and wives, fathers and mothers, brothers and sisters.

We extend our deepest condolences to the families with us today, both in person and online.

Our thoughts and our hearts are with you.

Your grief is shared by the entire United Nations family.

Your sorrow is our sorrow.

Please join me in a moment of silence to honour our fallen colleagues.

[MOMENT OF SILENCE]

Thank you.

The women and men we honour today embodied the very essence of our mission.

They were driven by the cause of peace, by the need to alleviate human suffering, and to ensure dignity for all.

They came from all countries of the world, representing 31 nationalities.

They were teachers, engineers, doctors, and administrators.

They were military, police and civilian personnel.

They were humanitarians, peacekeepers, and peacemakers and so much more.

When conflict erupted, they worked for peace…

When violence and disasters hit, they provided life-saving assistance…

When human rights were trampled, they lifted people up …

And when the vulnerable needed help, they worked to ensure no one was left behind.

Recent years have been devastating for the UN family.

We have suffered unspeakable and unprecedented losses in Gaza.

This past year alone, 126 of our colleagues were killed in Gaza, including 125 women and men who worked for UNRWA.

Some were killed with their families.

I repeat my call for full accountability.

Excellencies, dear colleagues, friends,

Our work is far more than just a job.

It is a calling. 

All our fallen colleagues answered the call to serve humanity. 

They did so in their own ways – without fanfare – and with determination. 

They represented humanity in action.

At a time when some may question international cooperation or the very notion of multilateralism, we would all do well to remember these lives taken far too soon.

Let us take inspiration from how they lived.

Let us commit to provide support and comfort to their families.

Let us keep working to improve the safety and wellbeing of our staff.

And let us vow that the memory and mission of our fallen colleagues will endure. 

They were the best of us.

Let them live on through our work.

Thank you.
 

Secretary-General’s message on World Environment Day [scroll down for French version]

Source: United Nations – English

strong>Download the video:
https://s3.us-east-1.amazonaws.com/downloads2.unmultimedia.org/public/video/evergreen/MSG+SG+/SG+World+Environment+Day+5+May+25/3374149_MSG+SG+WORLD+ENVIRONMENT+DAY+EVENT+05+MAY+25.mp4

This World Environment Day focuses on solutions to beat plastic pollution.

And rightly so.

Plastic pollution is choking our planet – harming ecosystems, well-being, and the climate. 

Plastic waste clogs rivers, pollutes the ocean, and endangers wildlife.

And as it breaks-down into smaller and smaller parts, it infiltrates every corner of Earth: from the top of Mount Everest, to the depths of the ocean; from human brains; to human breastmilk. 

Yet there is a movement for urgent change. 

We are seeing mounting public engagement…

Steps towards reusability and greater accountability…

And policies to reduce single-use plastics and improve waste management. 

But we must go further, faster.

In two months, countries will come together to hammer-out a new global treaty to end plastic pollution. 

We need an ambitious, credible and just agreement this year.

One that covers the life-cycle of plastic, through the perspective of circular economies…

That responds to the needs of communities…

That aligns with broader environmental goals, the sustainable development goals, and beyond…

And that is implemented fast and in full.   

I urge negotiators to return to talks in August determined to build a common path through their differences and deliver the treaty our world needs.

Together, let’s end the scourge of plastic pollution and build a better future for us all.

Thank you.

***

Cette année, la Journée mondiale de l’environnement est consacrée à la lutte contre la pollution plastique.

Et pour cause !

La pollution plastique asphyxie notre planète et porte atteinte aux écosystèmes, au bien-être et au climat.

Les déchets plastiques obstruent les cours d’eau, polluent les océans et fragilisent la vie sauvage.

Et en se décomposant en éléments microscopiques, ils vont s’insinuer jusque dans les moindres recoins de la Terre : du sommet du mont Everest jusqu’au fin fond de l’océan ; des cerveaux humains jusqu’au lait maternel.

Mais des voix s’élèvent pour que cela change, et vite.

La mobilisation citoyenne prend de l’ampleur…

Le réutilisable a le vent en poupe et les acteurs concernés sont amenés à rendre des comptes…

Et des mesures sont prises pour lutter contre les plastiques à usage unique et mieux gérer les déchets.

Mais nous devons faire plus, plus vite.

Dans deux mois, les pays se réuniront pour élaborer un nouveau traité mondial visant à mettre fin à la pollution plastique.

Il nous faut un accord ambitieux, concret et juste cette année.

Un accord qui couvre tout le cycle de vie du plastique, dans une démarche d’économie circulaire…

Qui réponde aux besoins des populations…

Qui aille dans le sens des grandes ambitions environnementales et des objectifs de développement durable, entre autres…

Et qui soit appliqué rapidement et en totalité.

J’invite instamment les négociateurs à reprendre les discussions en août avec la volonté d’avancer ensemble, malgré leurs divergences, pour parvenir au traité dont notre planète a besoin.

Ensemble, mettons fin au fléau de la pollution plastique et bâtissons un avenir meilleur pour nous toutes et tous.

Je vous remercie.
 

Secretary-General’s video message at the Ninth Austrian World Summit

Source: United Nations – English

strong>Download the video:
https://s3.us-east-1.amazonaws.com/downloads2.unmultimedia.org/public/video/evergreen/MSG+SG+/SG+21+May+25/3399096_MSG+SG+AUSTRIAN+WORLD+SUMMIT+21+MAY+25.mp4

Excellencies, friends,

President Van der Bellen, thank you for your leadership.

And my thanks to Arnold Schwarzenegger. 

It is fitting that the world’s one and only Terminator is focussing our attention on terminating pollution – continuing his history of political leadership and action.

Unfortunately, our world looks less like an action hero movie and increasingly more like a horror show.

We face a triple-whammy of woe:

Pollution clogging rivers, contaminating land, and poisoning our ocean;

Biodiversity destroyed at record pace; 

And record levels of greenhouse gases catastrophically disrupting our climate. 

We salute the real-life heroes on the front-lines when these crises strike:

The firefighters taking-on infernos…

The rescuers saving lives as floods sweep communities…

And the United Nations staff providing food, shelter, and care when crops fail, hurricanes hit, or people are forced from their homes.

No country – whether rich or poor – can escape these crises.

And no country can solve them alone. 

But together, we can reap the rewards of action – from cheap, secure power, to better health.

The science is on our side. The economics are behind us.

Almost everywhere, solar and wind are the cheapest source of new electricity.

The world now invests almost twice as much in clean energy as it does in fossil fuels.

An energy revolution is underway across the globe. 

We must unite for action to accelerate it, and drive down global emissions:

With new national climate plans from countries this year and new transition plans from business.

These must align with limiting global temperature rise to 1.5 degrees Celsius – to avoid the worst of climate change.

We must unite in action to drive finance to developing countries so they can make the leap to renewables, adapt to our changing climate, and respond to disasters.

And we must unite in action to end biodiversity loss and pollution.

Particularly, countries must agree a new global treaty this year to end plastic pollution. 

Friends,

United in action we can terminate pollution and protect people and planet.

Let’s come together and make that a reality.

Thank you.

***
 

Secretary-General’s remarks on the Election of the President of the 80th Session of the General Assembly [bilingual as delivered; scroll down for all-English and all-French]

Source: United Nations – English

et me begin by congratulating Her Excellency, Annalena Baerbock of Germany on her election as the President of the 80th Session of the General Assembly. 

And to our current President of this 79th session — His Excellency Philemon Yang of Cameroon — thank you for your leadership.

From day one, you have presided over the General Assembly with wisdom, vision and skill.

You hit the ground running with the Summit of the Future.

And, since then, you have carried that work forward, taking on critical global issues, preparing for numerous milestone events in this 80th anniversary year, working to strengthen our institution, and serving as a powerful voice and advocate for Africa and its enormous potential.

President Yang, thank you for your advice, guidance and deep commitment to the United Nations and multilateral solutions.

Excellencies,

President-elect Baerbock, as you prepare to lead the 80th General Assembly, you do so at a difficult and uncertain moment for the multilateral system.

Conflicts, climate catastrophe, poverty and inequality continue to challenge the human family.

Mistrust and divisions are rife.

The Sustainable Development Goals are alarmingly off-track.

Aid and development funding are drying up.

And our institutions and structures still reflect the world of yesterday, not a vision of tomorrow.

This is a moment for us to unite, to forge common solutions, and to take action to confront these challenges.

President-elect Baerbock’s vision — “Better Together” — is an inspiring rallying cry for today’s world and the global problem-solving system embodied by the United Nations to address these challenges.

Her priority issues range from peace and development to reform and transparency in the United Nations. 

She brings a wealth of government and diplomatic experience to this task — including serving as her country’s Foreign Minister.

And let us not forget the historic significance of her being only the fifth woman to be elected President of the General Assembly.

President-elect Baerbock, you can count on my full support as you take on this important responsibility.

Excellences,

Depuis 80 ans, l’Assemblée générale des Nations unies joue un rôle indispensable pour bâtir des consensus, trouver des solutions, et agir pour un monde meilleur, plus pacifique et plus égalitaire.

Alors que nous approchons de la fin de la 79ème session et nous préparons à l’ouverture de la 80ème, engageons-nous à faire vivre les valeurs de solidarité et de collaboration qui définissent notre Organisation depuis sa création.

Je vous remercie.

****
[all-English]

Let me begin by congratulating Her Excellency, Annalena Baerbock of Germany on her election as the President of the 80th Session of the General Assembly. 

And to our current President of this 79th session — His Excellency Philemon Yang of Cameroon — thank you for your leadership.

From day one, you have presided over the General Assembly with wisdom, vision and skill.

You hit the ground running with the Summit of the Future.

And, since then, you have carried that work forward, taking on critical global issues, preparing for numerous milestone events in this 80th anniversary year, working to strengthen our institution, and serving as a powerful voice and advocate for Africa and its enormous potential.

President Yang, thank you for your advice, guidance and deep commitment to the United Nations and multilateral solutions.

Excellencies,

President-elect Baerbock, as you prepare to lead the 80th General Assembly, you do so at a difficult and uncertain moment for the multilateral system.

Conflicts, climate catastrophe, poverty and inequality continue to challenge the human family.

Mistrust and divisions are rife.

The Sustainable Development Goals are alarmingly off-track.

Aid and development funding are drying up.

And our institutions and structures still reflect the world of yesterday, not a vision of tomorrow.

This is a moment for us to unite, to forge common solutions, and to take action to confront these challenges.

President-elect Baerbock’s vision — “Better Together” — is an inspiring rallying cry for today’s world and the global problem-solving system embodied by the United Nations to address these challenges.

Her priority issues range from peace and development to reform and transparency in the United Nations. 

She brings a wealth of government and diplomatic experience to this task — including serving as her country’s Foreign Minister.

And let us not forget the historic significance of her being only the fifth woman to be elected President of the General Assembly.

President-elect Baerbock, you can count on my full support as you take on this important responsibility.

Excellencies,

For 80 years, the United Nations General Assembly has played an indispensable role in forging consensus, finding solutions and taking action to build a better, more peaceful and equal world.

As we look ahead to the end of the 79th session, and prepare for the start of the 80th, let us strive to live up to the values of solidarity and collaboration that have defined this organization from the very start.

Thank you.

*****
[all-French]

Permettez-moi tout d’abord de féliciter Madame Annalena Baerbock, de l’Allemagne, qui vient d’être élue Présidente de la 80e session de l’Assemblée générale.

Quant à vous, Monsieur Philemon Yang, du Cameroun, qui présidez actuellement la 79e session, je tiens à vous remercier de votre leadership.

Dès le premier jour, vous avez présidé l’Assemblée générale avec sagesse, hauteur de vue et compétence.

Le Sommet de l’avenir a été votre baptême du feu.

Depuis lors, vous avez poursuivi sans relâche l’action engagée, vous emparant des grandes questions internationales, organisant les nombreuses manifestations qui ont jalonné le 80e anniversaire de l’Organisation, œuvrant au renforcement de notre institution et vous faisant le porte-voix et le défenseur de l’Afrique et de son énorme potentiel.

Monsieur le Président, je vous remercie des orientations et de la direction données, ainsi que de votre profond attachement à l’Organisation des Nations Unies et aux solutions multilatérales.

Mesdames et Messieurs,

Madame la Présidente, alors même que vous vous préparez à diriger la 80e Assemblée générale, le système multilatéral vit un moment difficile et incertain.

Les conflits, la catastrophe climatique, la pauvreté et les inégalités continuent de fragiliser la famille humaine.

La méfiance et les divisions s’enracinent.

Les objectifs de développement durable sont encore très loin d’être atteints.

Le financement de l’aide et du développement se tarit.

Enfin, nos institutions et nos structures sont toujours le reflet du monde d’hier et n’incarnent aucune vision pour demain.

Le moment est venu pour nous de nous unir, de trouver des solutions communes et d’agir ensemble pour relever ces défis.

La vision portée par Madame la Présidente et qu’incarnent ces mots – « Mieux ensemble » – est à même de rallier et d’inspirer le monde d’aujourd’hui et le système international de règlement des problèmes qu’est l’ONU et de leur permettre de remédier aux difficultés.

Ses priorités vont de la paix et du développement à la réforme et à la transparence à l’ONU.

Elle apportera à sa tâche une riche expérience gouvernementale et diplomatique, ayant notamment été la Ministre des affaires étrangères de son pays.

Enfin, n’oublions pas la dimension historique que revêt son élection, puisqu’elle n’est que la cinquième femme à être élue Présidente de l’Assemblée générale.

Madame la Présidente, vous pouvez compter sur mon appui total dans l’exercice de cette lourde responsabilité.

Excellences,

Depuis 80 ans, l’Assemblée générale des Nations unies joue un rôle indispensable pour bâtir des consensus, trouver des solutions, et agir pour un monde meilleur, plus pacifique et plus égalitaire.

Alors que nous approchons de la fin de la 79ème session et nous préparons à l’ouverture de la 80ème, engageons-nous à faire vivre les valeurs de solidarité et de collaboration qui définissent notre Organisation depuis sa création.

Je vous remercie.

Statement by the Secretary-General on the situation in the Occupied Palestinian Territory (Gaza)

Source: United Nations – English

am appalled by the reports of Palestinians killed and injured while seeking aid in Gaza yesterday. It is unacceptable that Palestinians are risking their lives for food.

I call for an immediate and independent investigation into these events and for perpetrators to be held accountable.

Israel has clear obligations under international humanitarian law to agree to and facilitate humanitarian aid. The unimpeded entry of assistance at scale to meet the enormous needs in Gaza must be restored immediately. The UN must be allowed to work in safety and security under conditions of full respect or humanitarian principles.

I continue to call for an immediate permanent, sustainable ceasefire. All hostages must be released immediately and unconditionally. This is the only path to ensuring security for all. There is no military solution to the conflict.

Secretary-General’s remarks to the Africa Dialogue Series High-Level Policy Dialogue [bilingual as delivered; scroll down for all-English and all-French]

Source: United Nations – English

his year’s dialogue focuses on “Justice for Africans and People of African Descent Through Reparations”.

This is also the African Union’s theme for 2025, as it was already said.

And it is a call gathering momentum around the world – from Freetown to Bridgetown. 

Understandably so.

Africa is a continent of boundless energy and possibility.

But for too long, the colossal injustices inflicted by enslavement, the transatlantic slave trade, and colonialism have been left unacknowledged and unaddressed.

I deeply regret that these wrongs were perpetrated by many countries, including my own.

And they continue to distort our world today.

Decolonization did not free African countries, or people of African Descent, from the structures and prejudices that made those projects possible.

When African countries gained their independence, they inherited a system built to serve others — not them. 

The inherited economic model and years of neglect in social and institutional investments during the colonial era created lasting challenges, shaping post-independence reality.

Structures based on exploitation persisted.

So did racism. 

And the long shadow of colonialism can be felt in many of the continent’s current conflicts and governance challenges.

Many African countries were under colonial domination when today’s multilateral institutions were created.

And that injustice is reflected to this day.

Excellencies,

We point to the poisoned legacies of enslavement and colonialism, not to sow divisions but to heal them.

Reparatory justice frameworks are critical – to redress historic wrongs, address today’s challenges, and ensure the rights and dignity of all.

Such frameworks encompass a broad range of measures.

We need a comprehensive approach, developed with the participation of affected communities, to achieve accountability and redress.

And we must be clear-eyed about the fact that attempts to repair the past ring hollow unless they also seek to dismantle its manifestations in the present:

From racism, to extraction of African resources, to the injustices embedded in structures, institutions, and global governance.

Animated by honesty and justice, we can transform the legacies of slavery and colonialism into equal and respectful partnerships:

Partnerships that ensure African countries take their rightful place in shaping global decision-making…

That help to deliver on the priorities of African and Caribbean countries, and people of African descent…

And that help to ensure that all Africans – and the African diaspora – have the opportunity to thrive.

We must push for the Second International Decade for People of African Descent to deliver on reparatory justice, equal rights, and the Durban Declaration – the world’s blueprint to tackle racism and racial discrimination.

Yes, these are turbulent times:

Times of trade barriers…

Deep cuts to lifesaving assistance…

And international cooperation itself called into question.

But that does not alter the truth that justice for Africa, for the Caribbean, and for all people of African descent requires global action and global partnerships.

We need partnerships to reform global governance.

The Pact for the Future agreed last year drove progress. I thank African countries sincerely for their support in getting an ambitious text over the line.

And we must keep pushing for fair representation within international institutions – including permanent African representation on the United Nations Security Council.

We need partnerships for peace founded on the principles of justice and international law, as set out in the United Nations Charter.

The international community must play its part – in preventing and ending conflicts, relieving their appalling effects, and ensuring justice for victims.

And the United Nations will never relent in pursuing peace for the great continent of Africa.

We need partnerships to advance sustainable development. 

The Pact for the Future includes important commitments: 

To advance an SDG stimulus…

To reform the international financial architecture…

And to take action on debt – which is suffocating economies and sapping investment in many countries in Africa and the Caribbean.

The upcoming Financing for Development Conference in Sevilla is an important opportunity to push this agenda forward.  

We need concrete commitments on debt: to lower the cost of borrowing, improve debt restructuring, and prevent crises from taking hold.
                   
We will keep pushing to boost the lending capacity of Multilateral Development Banks, making them bigger and bolder, able to mobilise far more private finance at reasonable cost to the African continent and the Caribbean. 

And we need action to unleash a surge in finance across the board.  

Developed countries must keep their promises on development spending…

Governments must strengthen domestic resource mobilization…

And we must keep working towards an inclusive, effective global tax regime able to meaningfully reduce tax evasion and to fight elicit financial flows and money laundering that is so dramatically impacting the African continent. 

Enfin, nous avons besoin de partenariats pour la justice climatique.

Les pays africains ne sont pas à l’origine de la crise climatique.

Pourtant, les effets du réchauffement planétaire font des ravages sur tout le continent :

Ils aggravent la faim, poussent les populations à l’exil, fragilisent les économies, détruisent les moyens de subsistance et fauchent des vies.

Les Caraïbes sont elles aussi touchées de manière disproportionnée.

Il est grand temps de mettre fin à cette injustice :

Il faut que, parallèlement à des sources de financement innovantes, des contributions conséquentes soient versées au nouveau Fonds visant à faire face aux pertes et dommages.

Il faut que le financement de l’adaptation connaisse un véritable bond et, notamment, que les pays développés honorent l’engagement qu’ils ont pris de verser au moins 40 milliards de dollars par an – dès cette année.

Il faut également des investissements massifs dans les énergies propres.

L’Afrique concentre 60 % des meilleures ressources solaires du monde et près d’un tiers des minéraux essentiels à la révolution des énergies renouvelables.

Pourtant, les installations présentes sur le continent ne représentent que 1,5 % des capacités solaires mondiales.

Près de 600 millions de personnes sont toujours privées d’électricité.

Et les pays et les populations d’Afrique sont relégués au bas de la chaîne de valeur des minéraux critiques, tandis que d’autres tirent largement profit de ces ressources.

L’exploitation séculaire des ressources naturelles du continent, source de conflits et de misère, doit cesser.

Nous devons agir pour permettre à l’Afrique d’occuper la place qui lui revient, celle d’un leader mondial des énergies propres…

Pour stimuler les investissements et réduire les risques pour les investisseurs…

Et pour que les pays et les populations d’Afrique tirent le meilleur parti de leurs minéraux critiques.

Les nouveaux plans nationaux d’action pour le climat, ou contributions déterminées au niveau national, qui seront présentés cette année, doivent être conformes à l’objectif de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré Celsius, surtout dans les pays qui sont les grand pollueurs.

Ces plans représentent une formidable occasion d’agir.

J’exhorte les dirigeants africains à ne pas la laisser passer. Et à intégrer dans ces nouveaux plans des objectifs en matière de climat, d’énergie et de développement durable afin d’attirer les investissements.

Et j’exhorte les pays, les entreprises et toutes les parties intéressées à collaborer avec nous pour appliquer les recommandations formulées par le Groupe chargé de la question des minéraux critiques pour la transition énergétique – et ainsi faire en sorte que les droits humains, la justice et l’équité soient garantis tout au long de la chaîne de valeur, et que les pays d’Afrique soient les premiers à tirer parti de ces ressources.

Excellences,

Dans tous ces grands domaines, mobilisons-nous pour qu’aucune personne, aucun pays et aucun continent ne soit laissé de côté.

Et ensemble, faisons en sorte que justice soit rendue à l’Afrique et aux personnes d’ascendance africaine.

Je vous remercie.

*****
[all-English]

This year’s dialogue focuses on “Justice for Africans and People of African Descent Through Reparations”.

This is also the African Union’s theme for 2025, as it was already said.

And it is a call gathering momentum around the world – from Freetown to Bridgetown. 

Understandably so.

Africa is a continent of boundless energy and possibility.

But for too long, the colossal injustices inflicted by enslavement, the transatlantic slave trade, and colonialism have been left unacknowledged and unaddressed.

I deeply regret that these wrongs were perpetrated by many countries, including my own.

And they continue to distort our world today.

Decolonization did not free African countries, or people of African Descent, from the structures and prejudices that made those projects possible.

When African countries gained their independence, they inherited a system built to serve others — not them. 

The inherited economic model and years of neglect in social and institutional investments during the colonial era created lasting challenges, shaping post-independence reality.

Structures based on exploitation persisted.

So did racism. 

And the long shadow of colonialism can be felt in many of the continent’s current conflicts and governance challenges.

Many African countries were under colonial domination when today’s multilateral institutions were created.

And that injustice is reflected to this day.

Excellencies,

We point to the poisoned legacies of enslavement and colonialism, not to sow divisions but to heal them.

Reparatory justice frameworks are critical – to redress historic wrongs, address today’s challenges, and ensure the rights and dignity of all.

Such frameworks encompass a broad range of measures.

We need a comprehensive approach, developed with the participation of affected communities, to achieve accountability and redress.

And we must be clear-eyed about the fact that attempts to repair the past ring hollow unless they also seek to dismantle its manifestations in the present:

From racism, to extraction of African resources, to the injustices embedded in structures, institutions, and global governance.

Animated by honesty and justice, we can transform the legacies of slavery and colonialism into equal and respectful partnerships:

Partnerships that ensure African countries take their rightful place in shaping global decision-making…

That help to deliver on the priorities of African and Caribbean countries, and people of African descent…

And that help to ensure that all Africans – and the African diaspora – have the opportunity to thrive.

We must push for the Second International Decade for People of African Descent to deliver on reparatory justice, equal rights, and the Durban Declaration – the world’s blueprint to tackle racism and racial discrimination.

Yes, these are turbulent times:

Times of trade barriers…

Deep cuts to lifesaving assistance…

And international cooperation itself called into question.

But that does not alter the truth that justice for Africa, for the Caribbean, and for all people of African descent requires global action and global partnerships.

We need partnerships to reform global governance.

The Pact for the Future agreed last year drove progress. I thank African countries sincerely for their support in getting an ambitious text over the line.

And we must keep pushing for fair representation within international institutions – including permanent African representation on the United Nations Security Council.

We need partnerships for peace founded on the principles of justice and international law, as set out in the United Nations Charter.

The international community must play its part – in preventing and ending conflicts, relieving their appalling effects, and ensuring justice for victims.

And the United Nations will never relent in pursuing peace for the great continent of Africa.

We need partnerships to advance sustainable development. 

The Pact for the Future includes important commitments: 

To advance an SDG stimulus…

To reform the international financial architecture…

And to take action on debt – which is suffocating economies and sapping investment in many countries in Africa and the Caribbean.

The upcoming Financing for Development Conference in Sevilla is an important opportunity to push this agenda forward.  

We need concrete commitments on debt: to lower the cost of borrowing, improve
debt restructuring, and prevent crises from taking hold.

We will keep pushing to boost the lending capacity of Multilateral Development Banks, making them bigger and bolder, able to mobilise far more private finance at reasonable cost to the African continent and the Caribbean. 

And we need action to unleash a surge in finance across the board.  

Developed countries must keep their promises on development spending…

Governments must strengthen domestic resource mobilization…

And we must keep working towards an inclusive, effective global tax regime able to meaningfully reduce tax evasion and to fight elicit financial flows and money laundering that is so dramatically impacting the African continent. 

Finally, we need partnerships for climate justice.

African countries did not cause the climate crisis. 

Yet the effects of our heating planet are wreaking havoc across the continent:

Fuelling hunger and displacement, hobbling economies, destroying livelihoods, and taking lives.

The Caribbean is also suffering disproportionately.

Justice is long overdue:

We need significant contributions – together with innovative sources of financing – to the new fund for responding to loss and damage.

We need a boom in adaptation finance – starting with developed countries honouring their commitment to at least $40 billion a year by this year.

And we need massive investments in clean energy.

Africa is home to 60 percent of the world’s best solar resources and around a third of the minerals critical to the renewable energy revolution.

Yet the continent has just 1.5 percent of global installed solar capacity.

Around 600 million people remain without power.

And African countries and communities are pushed to the bottom of the critical minerals value chain, while others feast on their resources.

The centuries-old exploitation of the continent’s natural resources – which fuels conflict and misery – must end.

We need action for Africa to take its rightful place as the clean powerhouse of the world…

To derisk and boost investment…

And to ensure African countries and communities receive maximum benefit from their critical minerals. 

New national climate action plans, or NDCs – must be submitted this year and align with limiting global temperature rise to 1.5 degrees Celsius, especially in countries that are the major polluters.

These represent an immense opportunity.

I urge African leaders to take it. And to use these new plans to bring together climate, energy, and sustainable development goals to attract investment.

And I urge countries, companies and more, to work with us to deliver on the recommendations of our Panel on Critical Energy Transition Minerals – to ensure human rights, justice and equity through the value chain, and to retain maximum benefit in African countries.

Excellencies,

Across all these critical fronts, let’s work to leave no person, no country and no continent behind. 

And together, let’s deliver justice for Africa and people of African Descent.

Thank you.

******
[all-French]

Le dialogue de cette année a pour thème « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine grâce aux réparations ».

C’est également le thème retenu par l’Union africaine pour 2025, comme il a déjà été dit.

Cet appel prend de l’ampleur dans le monde entier, de Freetown à Bridgetown.

Cela n’a rien d’étonnant.

L’énergie et le potentiel du continent africain sont sans limites.

Mais pendant trop longtemps, les immenses injustices engendrées par l’esclavage, la traite transatlantique des esclaves et le colonialisme n’ont pas été reconnues ni prises en compte.

Je regrette profondément que ces injustices aient été commises par de nombreux pays, dont le mien.

Elles continuent de nos jours à peser sur le monde.

La décolonisation n’a pas libéré les pays africains, ni les personnes d’ascendance africaine, des structures et des préjugés qui ont rendu ces projets possibles.

Lorsque les pays africains ont accédé à l’indépendance, ils ont hérité d’un système conçu pour servir d’autres qu’eux.

Le modèle économique hérité et des années de négligence en matière d’investissements sociaux et institutionnels pendant l’ère coloniale ont créé des problèmes durables qui ont façonné la réalité de l’après-indépendance.

Les structures fondées sur l’exploitation ont persisté.

Le racisme aussi.

L’ombre du colonialisme plane sur nombre des conflits et difficultés de gouvernance que connaît le continent de nos jours.

De nombreux pays d’Afrique étaient sous domination coloniale lorsque les institutions multilatérales actuelles ont été créées.

Cette injustice est toujours visible aujourd’hui.

Excellences,

Si nous pointons du doigt l’héritage empoisonné de l’esclavage et du colonialisme, ce n’est pas pour semer la division, mais pour soigner les blessures du passé.

Les cadres de justice réparatrice sont essentiels – pour réparer les torts historiques, relever les défis d’aujourd’hui et garantir les droits et la dignité de toutes et tous.

Ces cadres englobent un large éventail de mesures.

Nous avons besoin d’une stratégie globale, développée avec la pleine participation des populations affectées, pour faire appliquer le principe de responsabilité et assurer l’octroi de réparations.

Nous devons nous montrer lucides : il est vain de vouloir réparer les erreurs du passé sans s’attaquer aussi à leurs répercussions actuelles :

Du racisme à l’extraction des ressources africaines, en passant par les injustices ancrées dans les structures, les institutions et la gouvernance mondiale.

C’est dans un esprit d’honnêteté et de justice que nous pourrons transformer les séquelles de l’esclavage et du colonialisme en partenariats fondés sur l’égalité et le respect.

Des partenariats qui garantissent que les pays africains occupent la place qui leur revient dans le processus décisionnel mondial…

Qui permettent de répondre aux priorités des pays d’Afrique et des Caraïbes, et des personnes d’ascendance africaine…

Et qui contribuent à faire en sorte que tous les Africains – et la diaspora africaine – aient la possibilité de prospérer.

Nous devons tout faire pour que la deuxième Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine aboutisse à une justice réparatrice, à l’égalité des droits et à la réalisation de la Déclaration de Durban – le plan mondial de lutte contre le racisme et la discrimination raciale.

Nous vivons, certes, des temps agités :

Des temps où se dressent des barrières commerciales…

Où l’aide vitale fait l’objet de coupes sombres…

Et où la coopération internationale elle-même est remise en question.

Il n’en demeure pas moins que la justice pour l’Afrique, pour les Caraïbes et pour toutes les personnes d’ascendance africaine nécessite une action et des partenariats mondiaux.

Nous avons besoin de partenariats pour réformer la gouvernance mondiale.

Le Pacte pour l’avenir, adopté l’année dernière, a permis certaines avancées. Je remercie sincèrement les pays africains du soutien qu’ils ont apporté à l’adoption de ce texte ambitieux.

Nous devons continuer d’œuvrer en faveur d’une représentation équitable au sein des institutions internationales, et notamment d’une représentation permanente de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU.

Nous avons besoin de partenariats pour la paix fondés sur les principes de la justice et du droit international, tels qu’ils sont énoncés dans la Charte des Nations Unies.

La communauté internationale doit jouer son rôle – en prévenant les conflits et en y mettant fin, en atténuant leurs effets épouvantables et en garantissant la justice pour les victimes.

Les Nations Unies ne relâcheront jamais leurs efforts en faveur de la paix sur le grand continent africain.

Nous avons besoin de partenariats pour faire progresser le développement durable.

Le Pacte pour l’avenir comprend des engagements importants :

Promouvoir un plan de relance des objectifs de développement durable…

Repenser l’architecture financière internationale…

Et prendre des mesures concernant la dette, qui étouffe les économies et sape l’investissement dans de nombreux pays d’Afrique et des Caraïbes.

La prochaine Conférence sur le financement du développement, qui se tiendra à Séville, est une occasion importante de faire avancer ce dossier.

Nous avons besoin d’engagements concrets à cet égard, en vue d’abaisser le coût de l’emprunt, de faciliter la restructuration de la dette et d’empêcher les crises de s’installer.

Nous poursuivrons l’action menée pour renforcer la capacité de prêt des banques multilatérales de développement, les rendre plus imposantes et plus audacieuses et leur donner les moyens de mobiliser bien plus de financements privés à un coût raisonnable au continent africain et aux Caraïbes.

Nous devons prendre des mesures pour stimuler le financement dans tous les domaines.

Les pays développés doivent tenir leurs promesses en matière de dépenses de développement…

Les Gouvernements doivent accroître la mobilisation de ressources nationales…

Et nous devons continuer d’œuvrer en faveur d’un régime fiscal mondial inclusif et efficace, qui permette de réduire l’évasion fiscale de manière significative et de lutter contre les flux financiers illicites et le blanchiment d’argent cela a un impact si dramatique sur le continent africain.

Enfin, nous avons besoin de partenariats pour la justice climatique.

Les pays africains ne sont pas à l’origine de la crise climatique.

Pourtant, les effets du réchauffement planétaire font des ravages sur tout le continent :

Ils aggravent la faim, poussent les populations à l’exil, fragilisent les économies, détruisent les moyens de subsistance et fauchent des vies.

Les Caraïbes sont elles aussi touchées de manière disproportionnée.

Il est grand temps de mettre fin à cette injustice :

Il faut que, parallèlement à des sources de financement innovantes, des contributions conséquentes soient versées au nouveau Fonds visant à faire face aux pertes et dommages.

Il faut que le financement de l’adaptation connaisse un véritable bond et, notamment, que les pays développés honorent l’engagement qu’ils ont pris de verser au moins 40 milliards de dollars par an – dès cette année.

Il faut également des investissements massifs dans les énergies propres.

L’Afrique concentre 60 % des meilleures ressources solaires du monde et près d’un tiers des minéraux essentiels à la révolution des énergies renouvelables.

Pourtant, les installations présentes sur le continent ne représentent que 1,5 % des capacités solaires mondiales.

Près de 600 millions de personnes sont toujours privées d’électricité.

Et les pays et les populations d’Afrique sont relégués au bas de la chaîne de valeur des minéraux critiques, tandis que d’autres tirent largement profit de ces ressources.

L’exploitation séculaire des ressources naturelles du continent, source de conflits et de misère, doit cesser.

Nous devons agir pour permettre à l’Afrique d’occuper la place qui lui revient, celle d’un leader mondial des énergies propres…

Pour stimuler les investissements et réduire les risques pour les investisseurs…

Et pour que les pays et les populations d’Afrique tirent le meilleur parti de leurs minéraux critiques.

Les nouveaux plans nationaux d’action pour le climat, ou contributions déterminées au niveau national, qui seront présentés cette année, doivent être conformes à l’objectif de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré Celsius, surtout dans les pays qui sont les grand pollueurs.

Ces plans représentent une formidable occasion d’agir.

J’exhorte les dirigeants africains à ne pas la laisser passer. Et à intégrer dans ces nouveaux plans des objectifs en matière de climat, d’énergie et de développement durable afin d’attirer les investissements.

Et j’exhorte les pays, les entreprises et toutes les parties intéressées à collaborer avec nous pour appliquer les recommandations formulées par le Groupe chargé de la question des minéraux critiques pour la transition énergétique – et ainsi faire en sorte que les droits humains, la justice et l’équité soient garantis tout au long de la chaîne de valeur, et que les pays d’Afrique soient les premiers à tirer parti de ces ressources.

Excellences,

Dans tous ces grands domaines, mobilisons-nous pour qu’aucune personne, aucun pays et aucun continent ne soit laissé de côté.

Et ensemble, faisons en sorte que justice soit rendue à l’Afrique et aux personnes d’ascendance africaine.

Je vous remercie.