Source: Africa Press Organisation – French
Alors que les Sud-Africains célébraient récemment une journée de braais communautaires et de fierté nationale partagée, nos vies numériques ont inévitablement reflété nos vies physiques. Nous avons publié des photos de famille, partagé des traditions et célébré nos diverses cultures en ligne. Mais dans cet élan de célébration, nous risquons d’exposer l’essence même de notre identité à des cybercriminels qui voient notre patrimoine non pas comme une source de fierté, mais comme un modèle de manipulation.
« Le patrimoine ne concerne pas seulement nos traditions et notre histoire, » affirme Anna Collard, SVP de la Stratégie de Contenu et Conseillère CISO chez KnowBe4 Africa (https://www.KnowBe4.com/). « Il s’agit également de l’empreinte numérique unique d’un individu, qui comprend ses informations personnelles et ses affiliations culturelles. » Bien que célébrer le patrimoine soit un acte positif, elle avertit que le fait de partager trop de détails en ligne peut fournir aux cybercriminels les munitions dont ils ont besoin pour des attaques très ciblées.
L’ombre numérique d’une identité partagée
Les criminels affluent toujours là où l’intérêt public est le plus grand, et l’activité accrue sur les réseaux sociaux autour du Jour du Patrimoine en fait un terrain de chasse privilégié. « La nature festive du Jour du Patrimoine rend les gens plus confiants et moins susceptibles d’examiner attentivement les communications suspectes, » dit Collard. « La fierté culturelle peut prendre le dessus sur le scepticisme habituel lors de la réception de messages qui semblent célébrer ou reconnaître le patrimoine. »
Ceci est aggravé par une tendance à partager plus d’informations personnelles lors des célébrations culturelles, y compris des photos de famille, des données de localisation, et même des origines ancestrales ou des noms de famille. Ces données aident les criminels à bâtir des profils de victimes détaillés pour des campagnes d’ingénierie sociale (https://apo-opa.co/4ai7HMO) très efficaces.
Quand « ubuntu » devient une vulnérabilité
Les cybercriminels sont passés maîtres dans l’exploitation de la signification culturelle de l’occasion, utilisant des salutations traditionnelles et des symboles patrimoniaux pour établir un faux rapport. « Ils tirent parti du fort sentiment d’ubuntu et de l’esprit communautaire dans la culture sud-africaine pour abaisser les défenses des victimes, » explique Collard.
Ceci peut se manifester de plusieurs façons, allant des faux appels de bienfaisance pour un projet communautaire aux campagnes de phishing (https://apo-opa.co/3XUN3es) promettant des billets pour des événements culturels à guichets fermés. Certaines escroqueries sont encore plus élaborées, exploitant des croyances culturelles profondément ancrées. « Les fraudeurs peuvent prétendre représenter des guérisseurs traditionnels (sangomas) ou des ancêtres décédés, promettant de ‘bénir’ (https://apo-opa.co/3KQS9W3) ou de doubler votre argent par le biais d’un rituel pour manipuler les victimes et les inciter à remettre leurs économies, » commente-t-elle.
Les fraudeurs peuvent également utiliser l’intelligence artificielle pour étudier les publications culturelles afin d’usurper l’identité de leaders communautaires ou de groupes patrimoniaux, exploitant la confiance que les gens ont envers ces figures. « Soyez particulièrement méfiants face aux attaques qui exploitent les données personnelles de vos comptes de réseaux sociaux pour créer un faux sentiment de confiance, » met-elle en garde.
Un autre risque est l’utilisation délibérée de « rage-bait » (appâts à colère) autour de sujets culturellement sensibles. « Le rage-bait est un contenu internet intentionnellement conçu pour provoquer la colère ou l’indignation afin d’augmenter l’engagement, » précise Collard. « Il est préférable de ne pas commenter ces publications, car elles peuvent être utilisées comme tactique dans une campagne d’ingénierie sociale plus vaste pour exploiter des stéréotypes ou des vulnérabilités culturelles à des fins malveillantes. »
Bâtir nos défenses cognitives
Protéger notre identité numérique n’est pas un problème purement technique ; c’est un problème psychologique. « Le patrimoine et l’identité sont des sujets profondément émotionnels qui pourraient contourner la pensée rationnelle en matière de sécurité s’ils sont exploités par des escrocs ou des acteurs de la désinformation, » soutient Collard. « Les solutions techniques seules ignorent la manière dont les valeurs influencent la prise de décision et l’évaluation des risques – nous devons encourager la pleine conscience numérique et enseigner aux gens comment être conscients de ces tactiques. »
Pour les individus, cela signifie :
- Partage intelligent : Révisez les paramètres de confidentialité avant de publier du contenu sur le thème du patrimoine. Évitez de partager des emplacements spécifiques, des détails familiaux ou des informations financières qui pourraient être exploités.
- Habitudes de vérification : Vérifiez les offres ou invitations liées au patrimoine par des canaux officiels. Soyez sceptique face aux messages non sollicités, même s’ils font référence à votre culture.
- Hygiène numérique : Utilisez un gestionnaire de mots de passe pour créer et gérer des mots de passe forts et uniques, et activez l’authentification multi-facteurs sur tous vos comptes.
Pour les organisations :
- Mener des campagnes de sensibilisation proactives : Sensibilisez les employés aux dangers spécifiques qui existent en ligne lorsqu’ils partagent trop d’informations personnelles.
- Utiliser une formation culturellement pertinente : « L’utilisation d’exemples et de scénarios culturellement pertinents dans la formation de sensibilisation à la sécurité (https://apo-opa.co/48SeZ7v) est une bonne idée, » dit Collard, car cela aide à rendre les menaces plus tangibles et mémorables.
Le Jour du Patrimoine devrait être un moment pour renforcer nos liens culturels, et non pour nous rendre vulnérables. « En restant connectés culturellement tout en restant prudents sur le plan numérique, » conclut Collard, « nous pouvons célébrer notre patrimoine tout en sécurisant notre avenir, en toute sécurité. »
Distribué par APO Group pour KnowBe4.
Détails du contact :
KnowBe4:
Anne Dolinschek
anned@knowbe4.com
Red Ribbon:
TJ Coenraad
tayla@redribboncommunications.co.za
