Faim : Gaza, Haïti, Soudan, Soudan du Sud, et Mali placés en alerte maximale


Gaza, Haïti, le Soudan, le Soudan du Sud, et le Mali font désormais partie des zones en alerte maximale, où le risque d’insécurité alimentaire pour ses populations est le plus préoccupant et nécessitent une attention « urgente » de la communauté internationale, a mis en garde l’ONU lundi.

À moins d’une réponse d’aide urgente et à grande échelle, les populations de ces cinq points chauds seront confrontées à une faim extrême et à un risque de famine et de mort dans les mois à venir, indiquent l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) dans un rapport commun.

« Ce rapport est une alerte rouge. Nous savons où la faim augmente et qui est en danger », affirme la Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial, Cindy McCain.

Les crises dévastatrices sont exacerbées par des contraintes d’accès croissantes et des déficits de financement critiques.

Gaza et Soudan, points chauds préoccupants

Au Soudan, la famine a été confirmée depuis 2024. Selon l’ONU, la situation devrait perdurer en raison de la poursuite du conflit et des déplacements de population, en particulier dans les régions du Grand Kordofan et du Grand Darfour.

Environ 24,6 millions de personnes devraient être confrontées à des niveaux de crise ou pire d’insécurité alimentaire aiguë, dont 637.000 personnes confrontées à un niveau catastrophique jusqu’en mai 2025.

À Gaza, la probabilité d’une famine s’accroît à mesure que les opérations militaires à grande échelle entravent la capacité d’acheminer l’aide humanitaire vitale, alimentaire et non alimentaire.

L’ensemble de la population de l’enclave palestinienne – 2,1 millions de personnes – devrait être confrontée à des niveaux de crise ou pire d’insécurité alimentaire aiguë, et 470.000 personnes devraient être confrontées à une situation catastrophique jusqu’en septembre 2025.

Niveaux catastrophiques en Haïti

Au Soudan du Sud, le risque de famine dans deux régions du pays confirme de « sombres perspectives » pour ce pays d’Afrique de l’Est.

Environ 7,7 millions de personnes – soit 57 % de la population – devraient être confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë entre avril et juillet 2025, et 63.000 personnes devraient être confrontées à des niveaux catastrophiques d’insécurité alimentaire aiguë.

En Haïti, les niveaux records de violence des gangs et d’insécurité déplacent les communautés et paralysent l’accès à l’aide. Plus de 8.400 personnes déplacées à l’intérieur du pays sont déjà confrontées à des niveaux catastrophiques d’insécurité alimentaire aiguë dans la région métropolitaine de Port-au-Prince d’ici juin 2025.

Inquiétudes au Mali

Pendant ce temps, au Mali, les prix élevés des céréales et le conflit en cours érodent les capacités d’adaptation des ménages les plus vulnérables, en particulier dans les zones touchées par le conflit. Environ 2.600 personnes risquent de se retrouver dans une situation d’insécurité alimentaire catastrophique entre juin et août 2025 si l’aide n’est pas fournie à temps.

Outre les points chauds les plus préoccupants, le Yémen, la République démocratique du Congo, le Myanmar et le Nigéria sont désormais des points chauds très préoccupants et requièrent une attention urgente pour sauver des vies et des moyens de subsistance. Les autres points chauds sont le Burkina Faso, le Tchad, la Somalie et la Syrie.

« Ce rapport le montre clairement : la faim aujourd’hui n’est pas une menace lointaine – c’est une urgence quotidienne pour des millions de personnes », souligne le  Directeur général de la FAO, Qu Dongyu. 

« Nous devons agir maintenant, et agir ensemble, pour sauver des vies et préserver les moyens d’existence ».

Des progrès malgré les coupes budgétaires

En revanche, l’Éthiopie, le Kenya, le Liban, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, le Niger, la Zambie et le Zimbabwe ont été retirés de la liste des points chauds de la faim.

En Afrique de l’Est et en Afrique australe, ainsi qu’au Niger, l’amélioration des conditions climatiques pour les récoltes et la diminution des phénomènes météorologiques extrêmes ont atténué les pressions sur la sécurité alimentaire. Le Liban a également été retiré de la liste suite à la réduction de l’intensité des opérations militaires.

Cette détérioration de l’insécurité alimentaire dans plusieurs régions du monde survient alors que les graves déficits de financement obligent à réduire les rations alimentaires, ce qui limite la portée des interventions vitales en matière de nutrition et d’agriculture.

« Nous disposons des outils et de l’expérience nécessaires pour réagir, mais sans financement et sans accès, nous ne pouvons pas sauver des vies. Un investissement urgent et soutenu dans l’aide alimentaire et le soutien au redressement est crucial car la fenêtre pour éviter une nouvelle famine dévastatrice se referme rapidement », a insisté Mme McCain.

Distribué par APO Group pour UN News.

La Force de la United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the Central African Republic (MINUSCA) patrouille pour stabiliser la région de Yadé


Dans la région de Yadé au nord-ouest de la République centrafricaine, la MINUSCA met en œuvre depuis février un plan de stabilisation afin de restaurer la cohésion sociale dans une zone profondément marquée par les tensions intercommunautaires. La Mission a ainsi réhabilité 13 ponts pour permettre une circulation fluide des personnes et des biens et a ouvert trois bases opérationnelles temporaires à Bozoum, Ngoutéré et Ndim. Les Casques bleus, qui y sont déployés, mènent chaque jour des patrouilles afin d’assurer la protection des civils.

Ce vendredi 13 juin 2025, la patrouille de la Force de la MINUSCA basée à Bozoum (Ouham-Pendé) s’est rendue à Bouforo localité située à 22 km de la ville. Dans chaque village ou bien au passage d’un groupe de personnes, les Casques bleus s’arrêtent pour s’enquérir de la situation.

A Bouforo, une localité durement touchée par des incidents sécuritaires, la patrouille de la Force est très appréciée par la population.

« C’est grâce aux patrouilles régulières des forces de la MINUSCA que nous pouvons vivre ici en paix. La Force ne manque pas de venir ici. Chaque semaine elle vient plusieurs fois. Elle surveille notre localité et nous avons la paix », dit Bertin Samba, responsable du programme élargi de vaccination au poste de santé de Bouforo.

Leslie Eremandji, 19 ans, précise que la présence de la Force a motivé le retour de sa famille dans le village. « Nous avons décidé de revenir ici au village à la suite de la présence des Forces de la MINUSCA qui ont ramené la paix », confie-t-elle.

A Kpare, village situé entre Bouforo et Bozoum, la population se réjouit également de la patrouille de la Force qui permet de rétablir la sécurité.

Selon Rufin Ndjomax, opérateur économique, « avant, on vivait dans l’insécurité.  On avait beaucoup de problèmes au village Kpare. Les gens avaient fui laissant leurs maisons sur la route de Baoro ; l’axe Baoro-Boufolo. La MINUSCA a donc multiplié les patrouilles ici à Kpare. Les patrouilles de la Force de la MINUSCA sèment la peur chez les groupes armés et la population peut vivre sans crainte et vaquer librement à ses occupations ».

Le déploiement de la Force de la MINUSCA aux côtés des Forces de défense centrafricaines rassure la population et offre aux autorités la possibilité de bien gouverner.

« S’il n’y avait pas des Casques Bleus à Bozoum, je ne pouvais pas faire mon travail. Même se déplacer, c’était un peu difficile. Mais maintenant que les Casques Bleus sont là, même la population a eu à applaudir. Donc je suis ravie », témoigne Geneviève Chour-Gbadin, préfète de l’Ouham-Pende.

Grâce à cet environnement propice créé à la suite du déploiement de la Force, des interventions ciblées telles que l’adduction d’eau vont pourvoir être mises en œuvre afin de répondre à certains besoins de la population.

Distribué par APO Group pour United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the Central African Republic (MINUSCA).

Le Chef de l’État a reçu les Lettres de Créance de cinq nouveaux Ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire


Le Président de la République, S.E.M Alassane OUATTARA, a reçu, ce lundi 16 juin 2025, au Palais de la Présidence de la République, les Lettres de Créance de cinq (5) nouveaux Ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire.

Il s’agit de Leurs Excellences Fabrice BOUSSOUGOU BOUSSOUGOU ( Gabon), Alseny Moba SYLLA (Guinée), Paul Benoit Barka SARR ( Sénégal), John MARSHALL (Royaume – Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord) et LE KIM QUY (Vietnam).

La cérémonie a obéï au rituel protocolaire en vigueur en la matère, à savoir, la présentation au Président de la République, par le nouvel Ambassadeur, de la Lettre de rappel de son prédécesseur ; la Lettre de Créance qui accrédite le nouveau Diplomate en Côte d’Ivoire ; un échange avec le Chef de l’Etat ; la déclaration à la Presse et les Honneurs militaires.

Dans la délaration faite à la Presse, tous les cinq (5) nouveaux Ambassadeurs se sont dit impressionnés par la transformation structurelle et le développement opérés par notre pays ces dernières années, sous le leadership du Président Alassane OUATTARA, conférant ainsi à la Côte d’Ivoire une place de choix dans le concert des nations, aux plans sousrégional, continental et international.

Ils ont tous exalté l’excellence des relations entre la Côte d’Ivoire et leurs pays respectifs, et ont promis d’œuvrer au renforcement et à la consolidation de ces liens d’amitié et de coopération dans divers domaines, notamment aux plans politique, économique et commercial, ainsi qu’au niveau de la culture, de l’agriculture et des investissements.

Le Ministre, Directeur de Cabinet du Président de la République, M. Fidèle SARASSORO, le Ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, M. Léon Kacou ADOM, et des membres du Cabinet présidentiel, ont pris part à cette cérémonie.

A la mi-journée, le Chef de l’Etat a échangé avec la Maire de Paris, Mme Anne HIDALGO, par ailleurs, Présidente de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF).

Mme HIDALGO a tenu à relever l’affection toute particulière qu’elle a pour la Côte d’Ivoire ainsi que l’immense travail accompli par le Président Alassane OUATTARA à la tête de notre pays.

Elle a rappelé le rôle important joué par le Chef de l’Etat ivoirien dans l’accompagnement de la candidature pour les Jeux olympiques et paralympiques de la Ville de Paris.

La Maire de Paris a, par ailleurs, indiqué avoir profité de cette rencontre avec le Président de la République, pour évoquer les sujets relatifs à l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) et le rôle majeur joué par notre pays dans les équilibres de la sousrégion et de l’Afrique toute entière.

Notons que le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, M. Diomandé VAGONDO, et celui de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, M. Bouaké FOFANA, ont pris part à cette rencontre.

Distribué par APO Group pour Présidence de la République de Côte d’Ivoire.

Afrique : L’insuffisance de financement national ralentit les progrès en matière d’éducation


La plupart des gouvernements d’Afrique ont échoué régulièrement à atteindre les objectifs fixés aux niveaux mondial et régional en matière de financement d’un enseignement public de qualité, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui, à l’occasion de la Journée de l’enfant africain organisée par l’Union africaine (UA).

Le thème de cette Journée pour 2025 est «Planification et budgétisation des droits de l’enfant : progrès depuis 2010 ». Or, selon les données nationales communiquées à l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, les sciences et la culture (UNESCO), seulement un tiers des pays africains ont atteint les seuils qui avaient été collectivement approuvés pour le financement de l’éducation, en termes de dépenses annuelles moyennes pour la décennie 2013-2023. Cette proportion a même décliné, passant à un quart des pays, pour les années 2022 et 2023. Quatorze pays africains n’ont atteint aucun de ces seuils pendant toutes les années de la dernière décennie. 

« Les chefs d’État et de gouvernement africains, ainsi que l’Union africaine, ont tous pris des engagements audacieux en faveur de l’investissement national dans l’éducation », a déclaré Mausi Segun, directrice de la division Afrique à Human Rights Watch. « Mais les gouvernements ne concrétisent pas ces engagements sous forme d’un financement soutenu, et beaucoup d’entre eux ont même réduit les niveaux de dépenses ces dernières années. »

Un investissement public insuffisant dans l’éducation entrave la capacité des gouvernements africains à respecter leurs obligations légales de garantir un enseignement primaire de qualité gratuit et obligatoire pour tous et de rendre un cycle d’enseignement secondaire disponible, accessible et gratuit pour tous les enfants. Cela remet également en cause leurs engagements politiques de réalisation des objectifs de développement internationaux et ceux de l’UA, ainsi que les objectifs d’étape. Dans le cadre des Objectifs de développement durable de l’ONU, en plus de fournir au moins une année d’enseignement en école maternelle, les gouvernements africains sont tenus d’assurer que tous les enfants suivent un cycle complet d’enseignement secondaire gratuit d’ici à 2030.

En 2015, les États membres de l’UNESCO, dont 54 États africains, ont accepté d’augmenter leurs dépenses dans le domaine de l’éducation en les faisant passer à au moins 4 à 6 % de leur produit national brut (PNB) et/ou à au moins 15 à 20 % de leurs budgets globaux. Ces normes de référence internationalement agréées pour le financement de l’éducation ont été incluses dans au moins cinq déclarations ou plans d’action mondiaux ou inter-africains, dont la Déclaration d’Incheon de 2015 approuvée par tous les États membres de l’UNESCO ; la Déclaration (« Kenyatta ») des chefs d’État sur le financement national de l’éducation, approuvée par 17 chefs d’État ou de gouvernement et ministres africains ; la Déclaration de Paris de 2021 (« Appel mondial en faveur de l’investissement dans les futurs de l’éducation ») ; et la Déclaration de Fortaleza de 2024. En décembre 2024, l’UA et les chefs d’État et de gouvernement africains ont relevé, de six à sept pour cent, la limite supérieure de l’objectif en termes de part du PNB, dans la Déclaration de Nouakchott.

Les États membres de l’UNESCO ont pris l’engagement supplémentaire de consacrer au moins 10 pour cent des dépenses d’éducation à garantir au moins une année d’enseignement gratuit et obligatoire en école maternelle, d’ici à 2030. En 2024, les pays africains ont accepté d’assurer qu’une part accrue de leur dépense publique soit consacrée à l’éducation en école maternelle.
Mais en dépit de ces obligations et de ces engagements, les gouvernements se sont abstenus de supprimer les frais d’inscription et les autres frais de scolarité, en particulier aux niveaux pré-primaire et secondaire, ce qui crée une inégalité d’accès et des écoles de mauvaise qualité, dont l’impact affecte de manière disproportionnée les enfants des familles les plus pauvres. Sur tout le continent africain, les familles continuent de porter comme un fardeau une énorme part du financement de l’éducation, assurant 27 pour cent du total des dépenses dans ce domaine, selon des données de la Banque mondiale pour l’année 2021.

L’Afrique est le continent qui compte le plus grand nombre d’enfants non scolarisés, estimé à plus de 100 millions d’enfants et d’adolescents à travers toutes les sous-régions à l’exception de l’Afrique du Nord. Les taux d’enfants non scolarisés ont augmenté depuis 2015 pour des raisons diverses, notamment les hausses de populations, la persistance des différences entre les sexes, les effets cumulés des fermetures d’écoles dues à la pandémie de Covid-19, des situations d’urgence climatique et des conflits.

De nombreux enfants abandonnent aussi leurs études à cause de l’incidence des violences sexistes et des mesures discriminatoires d’exclusion prises à l’encontre des filles enceintes et mères, des réfugiés et des enfants handicapés, entre autres pratiques négatives.

Seulement 14 pays d’Afrique garantissent un accès gratuit à l’éducation, allant d’au moins une année d’enseignement pré-primaire jusqu’à la fin du cycle secondaire, selon des données de l’UNESCO et des recherches effectuées par Human Rights Watch. Seuls 21 pays garantissent un accès gratuit à 12 années d’enseignement primaire et secondaire, tandis que 6 autres garantissent l’accès à au moins une année d’enseignement pré-primaire gratuit.

Human Rights Watch a constaté que le Maroc, sans compter le territoire du Sahara occidental qu’il occupe, la Namibie et la Sierra Leone sont les seuls pays africains qui garantissent légalement à la fois un accès gratuit universel à des enseignements primaire et secondaire et à au moins une année d’enseignement pré-primaire gratuit, et qui ont en même temps atteint les objectifs internationaux de financement de l’éducation lors de la dernière décennie.

De nombreux pays africains continuent de sous-investir dans l’enseignement public, afin de faire face aux urgences liées au climat et aux crises dérivant des conflits, mais cela est également dû à des décisions politiques et à des choix économiques. De nombreux gouvernements africains appliquent des mesures d’austérité régressives pour pouvoir faire face au service et au remboursement de leur dette. Quinze pays consacrent davantage de ressources au service de leur dette qu’à l’éducation de leurs enfants, ce qui conduit à des réductions drastiques des revenus des enseignants, à des pénuries de fournitures scolaires et à des salles de classe surpeuplées. Les gouvernements et institutions qui leur prêtent des fonds devraient envisager une restructuration ou un abandon de la dette, afin d’assurer que les gouvernements débiteurs puissent protéger les droits de manière adéquate, y compris le droit à l’éducation.

Dans une évolution positive, la Sierra Leone co-préside actuellement une initiative au sein du Conseil des droits de l’homme de l’ONU visant à rédiger une version actualisée connue sous le nom de protocole facultatif de la Convention des droits de l’enfant, avec pour but de reconnaître que chaque enfant a droit à la protection et à l’éducation de la petite enfance et de garantir que les États rendent accessibles à tous et gratuits les cycles d’enseignement publics élémentaire et secondaire. L’Afrique du Sud, le Botswana, le Burundi, la Gambie, le Ghana, le Malawi et le Soudan du Sud ont exprimé publiquement leur soutien à ce processus.

« Les gouvernements africains devraient honorer d’urgence leurs promesses de garantir un accès universel à une éducation de qualité et gratuite aux niveaux primaire et secondaire », a conclu Mausi Segun. « Les gouvernements devraient se concentrer sur la nécessité de protéger les dépenses publiques destinées à l’éducation de toute mesure régressive de réduction et allouer à l’éducation des ressources compatibles avec leurs obligations de garantir l’accès à un enseignement public de qualité. »

Distribué par APO Group pour Human Rights Watch (HRW).

Épidémie de rougeole au Soudan : au Darfour, Médecins Sans Frontières (MSF) intensifie ses activités vaccinales des enfants malgré le conflit en cours dans la région


Depuis un an, les équipes de Médecins Sans Frontières (MSF) sont témoins d’épidémies de rougeole dans les quatre États du Darfour où elles travaillent au Soudan. Même si des campagnes de vaccination massives sont en cours dans plusieurs zones de la région, MSF insiste sur la nécessité d’intensifier les efforts pour rattraper le retard en matière de vaccination des enfants. 

Depuis le mois de juin 2024 plus de 9 950 patients atteints de la rougeole ont été pris en charge dans les structures de santé gérées ou soutenues par MSF dans la région du Darfour. Parmi eux, 2 700 cas complexes ont nécessité une hospitalisation et 35 décès ont été enregistrés. Pour faire face à cet afflux de patients, les équipes de MSF ont dû renforcer les capacités pédiatriques en augmentant le nombre de lits dans trois hôpitaux.  

Début 2025, des cas ont également été signalés dans l’est du Jebel Marra, dans le Darfour du sud et à Forbrenga dans le Darfour occidental. Récemment, de nouvelles flambées ont également été observées à Zalengei, Sortony et à Tiné, dans l’est du Tchad, où MSF mène des activités. 

L’une des raisons principales de cette flambée épidémique est la faible couverture vaccinale dans la région. « À Foro Baranga, au Darfour Occidental, 30 % des patients atteints de rougeole que nous recevons ont plus de cinq ans et seulement 5 % d’entre eux sont vaccinés. Le manque de vaccination remonte à bien avant le conflit actuel », explique Sue Bucknell, chef de mission adjointe de MSF au Darfour occidental. Le Soudan est le théâtre d’une guerre depuis avril 2023 entre les forces armées soudanaises et les forces de support rapide, avec des conséquences dramatiques pour les civils. Violences, déplacement forcés, crise nutritionnelle allant par endroits jusqu’à une situation de famine : la situation humanitaire est particulièrement catastrophique dans la région du Darfour. 

À la suite des signalements de flambées épidémiques par MSF, plusieurs mois ont été nécessaires pour que les vaccins puissent être disponibilisés depuis les stocks du ministère de la Santé et de l’UNICEF à Port Soudan, à environ 2 000 kilomètres du Darfour, rendant possible le lancement des campagnes. « Le conflit en cours limite la capacité des acteurs médicaux à prévenir et à répondre aux épidémies de maladies contagieuses », ajoute le Dr Cecilia Greco, coordinatrice médicale de MSF pour le Darfour central. Depuis le début de la guerre, les obstacles administratifs constants et les blocages réguliers des principales routes d’approvisionnement par les belligérants ont entraîné des pénuries de vaccins dans tout le Darfour. Cela a perturbé les programmes de vaccination de routine dans plusieurs endroits, parfois pendant des mois. « De plus, les déplacements massifs de population ont accéléré la propagation de la maladie dans toute la région, compliquant encore davantage la situation », explique le Dr Cecilia Greco. Par exemple à Sortony, un camp de déplacés de plus de 55 000 personnes au nord du Darfour, les activités de vaccination ont été entièrement suspendues de mai 2024 à février 2025. 

C’est en juin 2024 que MSF avait traité la première vague de cas de rougeole, à Rokero, une ville située au nord des montagnes du Jebel Marra, dans le centre du Darfour. La même année, MSF avait mené plusieurs campagnes de vaccination, notamment en novembre dans le nord du Jebel Marra, où 9 600 enfants ont été vaccinés. Cependant, en raison de l’approvisionnement limité en vaccins, les équipes de MSF ont été contraintes de réduire leurs activités et la tranche d’âge ciblée, en ne vaccinant que les enfants de moins de cinq ans, malgré des besoins évidents chez ceux plus âgés également. Alors que la campagne de vaccination avait initialement ralenti l’épidémie, les cas ont recommencé à augmenter à partir de février. 

Aujourd’hui les campagnes de vaccinations menées par le ministère de la Santé avec le soutien de MSF ont repris. Au début du mois de juin, 55 800 enfants âgés de 9 mois à 15 ans ont été vaccinés à Forbrenga, au Darfour Occidental. Et une campagne similaire se déroule pour vacciner 93 000 autres enfants dans le nord du Jebel Marra et à Sortony dans le cadre d’une campagne similaire. 

La rougeole n’est pas la seule maladie contagieuse présente actuellement au Darfour et susceptible de se transformer en épidémie. « Début juin, environ 200 cas suspects de choléra ont été signalés dans des centres de santé soutenus par MSF dans deux États différents du Darfour. Cela fait suite à une importante épidémie de choléra en cours dans l’État de Khartoum et dans d’autres régions du Soudan », explique Sue Bucknell.

Distribué par APO Group pour Médecins sans frontières (MSF).

Gbato : La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) sensibilise pour prévenir les conflits liés à la transhumance


À une trentaine de kilomètres de Berberati, le village de Gbako, dans la préfecture de la Mambere-Kadeï, est confronté depuis plusieurs semaines à une montée de tensions intercommunautaires liées à la transhumance. Les affrontements entre agriculteurs et éleveurs peuls, les «Bocolodji», sintensifient, alimentés par la destruction de cultures et la présence dhommes armés dans les couloirs de passage de bétail. Doù des sensibilisations initiées, le 11 juin 2025, par la MINUSCA à lintention des communautés locales, des autorités et des chefs traditionnels pour prévenir les conflits et promouvoir le vivre-ensemble.

« Nous sommes ici aujourd’hui parce que notre mandat inclut la protection des civils, et les conflits liés à la transhumance en font partie. C’est une question transversale qui nécessite une attention particulière. Notre pays nous appelle tous à la tolérance et au vivre-ensemble », a déclaré Dieu-Beni Adalla, assistant de liaison communautaire à la MINUSCA, a l’intention des participants qui se sont vu expliquer les notions de dialogue, de médiation communautaire et de mise en place de mécanismes pacifiques pour résoudre les différends liés aux mouvements de troupeaux.

Si la population locale a salué cette initiative, elle reste toutefois en attente d’actions concrètes. « La sensibilisation est importante, mais il faut aussi des engagements fermes pour que les exactions cessent », a insisté Paterne Amada, jeune agriculteur dans la localité.

Président de la Fédération nationale des éleveurs de Centrafrique (FNEC) dans la préfecture de la Mambéré-Kadéï, Ardo Harouna, a plaidé pour la création d’un comité de gestion des conflits liés à la transhumance : « Le problème, c’est que les éleveurs sont souvent poursuivis par des hommes armés. Mais nous ne devons pas être en conflit. Cultivons la paix. La mise en place d’un comité de gestion serait une bonne chose », a-t-il dit.

L’initiative a été globalement bien perçue. Pour Honoré Goba, conseiller à la mairie secondaire de Gbako, cette rencontre marque un tournant : « C’est la première fois que toutes les parties se retrouvent autour de la même table pour parler franchement. Nous espérons que cela va apaiser les tensions. À l’issue de cette rencontre, chacun doit faire de la culture de la paix son cheval de bataille ».

À l’occasion de ces sensibilisations, la MINUSCA a réaffirmé son soutien aux communautés locales et son engagement à accompagner les efforts de prévention des conflits.

Distribué par APO Group pour United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the Central African Republic (MINUSCA).

Cabo Verde : la Banque africaine de développement approuve un financement de 19,6 millions d’euros pour un projet pionnier visant à accroître la capacité de production d’énergie éolienne et de stockage d’énergie par batterie

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) a approuvé un financement de 19,6 millions d’euros pour soutenir la phase II du projet d’expansion de Cabeólica au Cabo Verde. Ce projet est la première initiative du pays insulaire dans le domaine des énergies renouvelables qui intègre à grande échelle la production d’énergie éolienne et des systèmes de stockage d’énergie par batterie (BESS).

Le financement comprend un prêt d’environ 12,6 millions d’euros de la Banque africaine de développement et un prêt concessionnel de sept millions d’euros du Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA), entité gérée par le Groupe de la Banque.

S’appuyant sur le succès du projet initial de centrale électrique de Cabeólica mis en service en 2012, la phase II ajoutera 13,5 mégawatts de capacité de production éolienne et 26 mégawattheures de stockage d’énergie par batterie connecté au réseau. Cette extension devrait produire plus de 60 gigawattheures d’énergie propre par an, éliminant ainsi la production thermique coûteuse et réduisant les émissions de dioxyde de carbone d’environ 50 000 tonnes par an.

« Ce projet témoigne de la vision à long terme du Cabo Verde pour décarboner son secteur électrique et renforcer sa résilience. Il montre également comment les investissements du secteur privé, facilités par des financements concessionnels catalytiques, peuvent apporter des solutions énergétiques rentables et durables aux petites économies insulaires », a déclaré Wale Shonibare, directeur des solutions financières, des politiques et de la réglementation énergétiques à la Banque africaine de développement.

Pour Daniel Schroth, directeur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique du Groupe de la Banque, « le soutien du SEFA à l’intégration du stockage par batterie dans le système électrique du Cabo Verde renforce la sécurité énergétique et la fiabilité du réseau, tout en réduisant les coûts de production au Cabo Verde ». Il note que le projet souligne la valeur ajoutée d’une combinaison judicieuse de financement et de technologie pour renforcer la durabilité à long terme du secteur de l’électricité.

« En tant que premier partenariat public-privé d’énergie renouvelable à échelle commerciale en Afrique subsaharienne, Cabeólica est fière de mener à nouveau ce projet d’expansion transformateur, qui comprend une capacité éolienne supplémentaire et le stockage d’énergie par batterie », a assuré Ayotunde Anjorin, président de Cabeólica, directeur principal et directeur financier d’Africa Finance Corporation. « Ce projet souligne le fort engagement de Cabeólica à fournir une infrastructure énergétique fiable et propre, conformément aux objectifs et aux priorités nationaux, et continue d’établir un modèle duplicable dans la région. »

La phase II de Cabeólica comprend cinq installations réparties sur quatre îles : une extension éolienne à Santiago et le déploiement de systèmes de stockage d’énergie par batterie (BESS) à Santiago, Sal, Boa Vista et São Vicente. Le stockage par batterie soutiendra les services auxiliaires du réseau, tels que la réponse en fréquence et la régulation de tension, permettant une utilisation plus efficace de l’énergie éolienne intermittente et réduisant les restrictions. Le système électrique du Cabo Verde étant encore fortement dépendant des combustibles fossiles importés, ces améliorations devraient réduire les coûts du système et renforcer la sécurité énergétique.

Détenue par Africa Finance Corporation, A.P. Moller Capital et des entités publiques caboverdiennes, Cabeólica S.A. est le premier producteur indépendant d’électricité (IPP) du pays. La phase II du projet sera soutenue par un contrat d’achat d’électricité et de services de stockage d’une durée de 20 ans avec la compagnie nationale Electra S.A. à des tarifs nettement inférieurs au coût moyen de production national.

Ce projet contribue à la réalisation de l’objectif du Cabo Verde de produire 50 % de son électricité à partir d’énergies renouvelables d’ici 2030, ainsi qu’au respect de sa Contribution déterminée au niveau national dans le cadre de l’Accord de Paris.

Il s’inscrit dans le cadre de l’une des cinq priorités « High 5 » de la Banque, à savoir « Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie », de sa Stratégie décennale 2024-2033 et du pilier « Green Baseload » du SEFA.

Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).

Contact médias :
Olufemi Terry
Département de la communication et des relations extérieures
media@afdb.org

Contact technique :
Wole Lawuyi
chargé en chef des investissements
Solutions financières pour l’énergie
c.lawuyi@afdb.org

À propos du Groupe de la Banque africaine de développement :
Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) est la première institution multilatérale de financement dédiée au développement de l’Afrique. Elle comprend trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN). La BAD est présente sur le terrain dans 44 pays africains, avec un bureau extérieur au Japon, et contribue au développement économique et au progrès social de ses 54 Etats membres régionaux.

Pour plus d’information : www.AfDB.org

Media files

Points chauds de la faim : Gaza, Haïti, le Soudan, le Soudan du Sud, et le Mali placés en alerte maximale (ONU)


Gaza, Haïti, le Soudan, le Soudan du Sud, et le Mali font désormais partie des zones en alerte maximale, où le risque d’insécurité alimentaire pour ses populations est le plus préoccupant et nécessitent une attention « urgente » de la communauté internationale, a mis en garde l’ONU lundi.

À moins d’une réponse d’aide urgente et à grande échelle, les populations de ces cinq points chauds sont confrontées à une faim extrême et à un risque de famine et de mort dans les mois à venir, indiquent l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) dans un rapport commun.

« Ce rapport est une alerte rouge. Nous savons où la faim augmente et nous savons qui est en danger », affirme la Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial,  Cindy McCain.

Les crises dévastatrices sont exacerbées par des contraintes d’accès croissantes et des déficits de financement critiques.

Gaza et le Soudan parmi les points chauds les plus préoccupants

Au Soudan, la famine a été confirmée depuis 2024. Selon l’ONU, la situation devrait perdurer en raison de la poursuite du conflit et des déplacements de population, en particulier dans les régions du Grand Kordofan et du Grand Darfour.

Environ 24,6 millions de personnes devraient être confrontées à des niveaux de crise ou pire (phase 3 de l’IPC ou plus) d’insécurité alimentaire aiguë, dont 637 000 personnes confrontées à une catastrophe (phase 5 de l’IPC) jusqu’en mai 2025.

À Gaza, la probabilité d’une famine dans la bande de Gaza s’accroît à mesure que les opérations militaires à grande échelle entravent la capacité d’acheminer l’aide humanitaire vitale, alimentaire et non alimentaire.

L’ensemble de la population de l’enclave palestinienne – 2,1 millions de personnes – devrait être confrontée à des niveaux de crise ou pire (phase 3 de l’IPC ou plus) d’insécurité alimentaire aiguë, et 470.000 personnes devraient être confrontées à une situation catastrophique (phase 5 de l’IPC) jusqu’en septembre 2025.

Niveaux catastrophiques à Haïti

Au Soudan du Sud, le risque de famine dans deux régions du pays confirme de « sombres perspectives » pour ce pays d’Afrique de l’Est.

Environ 7,7 millions de personnes – soit 57 % de la population – devraient être confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë (phase 3 de l’IPC ou plus) entre avril et juillet 2025, et 63.000 personnes devraient être confrontées à des niveaux catastrophiques (phase 5 de l’IPC) d’insécurité alimentaire aiguë.

En Haïti, les niveaux records de violence des gangs et d’insécurité déplacent les communautés et paralysent l’accès à l’aide. Plus de 8.400 personnes déplacées à l’intérieur du pays sont déjà confrontées à des niveaux catastrophiques (phase 5 de l’IPC) d’insécurité alimentaire aiguë dans la région métropolitaine de Port-au-Prince d’ici juin 2025.

Inquiétudes au Mali

Pendant ce temps, au Mali, les prix élevés des céréales et le conflit en cours érodent les capacités d’adaptation des ménages les plus vulnérables, en particulier dans les zones touchées par le conflit. Environ 2.600 personnes risquent de se retrouver en situation de catastrophe (phase 5 de la CH) entre juin et août 2025 si l’aide n’est pas fournie à temps.

Outre les points chauds les plus préoccupants, le Yémen, la République démocratique du Congo, le Myanmar et le Nigeria sont désormais des points chauds très préoccupants et requièrent une attention urgente pour sauver des vies et des moyens de subsistance. Les autres points chauds sont le Burkina Faso, le Tchad, la Somalie et la Syrie.

« Ce rapport le montre clairement : la faim aujourd’hui n’est pas une menace lointaine – c’est une urgence quotidienne pour des millions de personnes », souligne le  Directeur général de la FAO, M. QU Dongyu. 

« Nous devons agir maintenant, et agir ensemble, pour sauver des vies et préserver les moyens d’existence ».

Quelques progrès malgré les coupes budgétaires et la baisse des rations alimentaires 

En revanche, l’Éthiopie, le Kenya, le Liban, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, le Niger, la Zambie et le Zimbabwe ont été retirés de la liste des points chauds de la faim.

 En Afrique de l’Est et en Afrique australe, ainsi qu’au Niger, l’amélioration des conditions climatiques pour les récoltes et la diminution des phénomènes météorologiques extrêmes ont atténué les pressions sur la sécurité alimentaire. Le Liban a également été retiré de la liste suite à la réduction de l’intensité des opérations militaires.

Cette détérioration de l’insécurité alimentaire survient alors que les graves déficits de financement obligent à réduire les rations alimentaires, ce qui limite la portée des interventions vitales en matière de nutrition et d’agriculture.

« Nous disposons des outils et de l’expérience nécessaires pour réagir, mais sans financement et sans accès, nous ne pouvons pas sauver des vies. Un investissement urgent et soutenu dans l’aide alimentaire et le soutien au redressement est crucial car la fenêtre pour éviter une nouvelle famine dévastatrice se referme rapidement », a insisté Mme McCain.

Distribué par APO Group pour UN News.

Le Groupe de coordination arabe (ACG) a fourni 19,6 milliards de dollars US en 2024 pour promouvoir le développement durable mondial

Le Groupe de Coordination Arabe (ACG) (https://TheACG.org/), deuxième plus grand groupe de financement du développement au monde, a mobilisé collectivement 19,6 milliards de dollars américains pour financer près de 650 opérations dans plus de 90 pays en 2024. Ce financement conséquent a été destiné au développement d’infrastructures destinées à la lutte contre les défis mondiaux tels que le changement climatique et la sécurité alimentaire, ainsi qu’au soutien du commerce international.

Les chefs des institutions membres de l’ACG se sont réunis aujourd’hui à Vienne pour leur 20e réunion annuelle, organisée par le Fonds de l’OPEP pour le développement international (Fonds de l’OPEP). En amont de la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement (FFD4), prévue du 30 juin au 3 juillet 2025 en Espagne, le groupe a réaffirmé son engagement à intensifier son soutien financier en faveur du développement durable.

Les trois principaux secteurs soutenus par l’ACG en 2024 étaient: l’énergie (29%), l’agriculture (20%) et le secteur financier (16%). Plus de 45% du financement total ont été alloués à la promotion du commerce mondial, facilitant la circulation des produits essentiels et appuyant les petites et moyennes entreprises.

En 2024, environ 20% des engagements de l’ACG ont été consacrés à l’Afrique, conformément à la promesse de 50 milliards de dollars annoncée par le groupe en novembre 2023. Lors de leur réunion à Vienne aujourd’hui, les chefs des institutions ont réaffirmé leur volonté de renforcer leur soutien aux communautés les plus vulnérables du continent. Cet engagement vise à financer la sécurité et la transition énergétique, la sécurité alimentaire, l’intégration accrue entre les régions arabes et africaines, les initiatives proposées par les femmes et les jeunes, ainsi que le soutien au secteur privé.

Le Groupe de coordination arabe célébrera son 50eme anniversaire en octobre 2025, marquant une étape majeure de son parcours au service du développement durable mondial. Cette occasion historique permettra de revenir sur l’héritage remarquable du Groupe, ses réalisations et les défis surmontés, tout en renouvelant son engagement envers le développement mondial. Cet événement présentera les succès des cinquante dernières années et inspirera un nouvel élan pour proposer des solutions de développement efficaces à travers le monde.

Distribué par APO Group pour Arab Coordination Group (ACG).

A propos du Groupe de coordination arabe (ACG) :
Le Groupe de coordination arabe (ACG) est une alliance stratégique qui apporte une réponse coordonnée au financement du développement. Depuis sa création en 1975, l’ACG a joué un rôle déterminant dans le développement des économies et des communautés pour un avenir meilleur, en accordant plus de 13.000 prêts de développement à plus de 160 pays à travers le monde. Composé de dix fonds de développement, l’ACG est le deuxième plus grand groupe d’institutions de financement du développement dans le monde et travaille dans le monde entier pour soutenir les pays en développement et créer un impact positif et durable. Le Groupe comprend le Fonds d’Abou Dhabi pour le développement, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, le Fonds arabe pour le développement économique et social, le Programme arabe du Golfe pour le développement, le Fonds monétaire arabe, la Banque islamique de développement, le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe, le Fonds de l’OPEP pour le développement international, le Fonds du Qatar pour le développement et le Fonds saoudien pour le développement.

Media files

Baccalauréat 2025 au Bénin : La sérénité recommandée aux 79.588 candidats inscrits


Le coup d’envoi de l’examen du Baccalauréat, session de juin 2025 au Bénin a été donné ce lundi 16 juin 2025. Au cours du cérémonial officiel, conjointement présidé par les Ministres Véronique TOGNIFODÉ et Eléonore YAYI LADEKAN, un appel au calme et à la concentration a été lancé à tous les candidats. 

C’est le Collège d’Enseignement Général de Sèmè-Podji dans le département de l’Ouémé qui a accueilli le lancement officiel au plan national des premières épreuves écrites de l’examen du Baccalauréat 2025, en présence du Préfet de l’Ouémé, Dr Marie AKPOTROSSOU, du Maire de Sèmè-Podji, Monsieur Jonas GBÈNAMÈTO, et des responsables à divers niveaux du secteur éducatif béninois. 

Au total, 79.588 candidats dont 35.667 filles et 43921 garçons composent au plan national pour cet examen. Ils sont répartis dans 140 centres. 

Après s’être entretenues avec le corps de la supervision, inspectant les conditions matérielles, les deux Ministres ont parcouru quelques salles où elles ont prodigué aux candidats des conseils allant dans le sens de la concentration, de la sérénité et du travail bien fait. Au Collège d’Enseignement Général de Sèmè-Podji, 876 candidats dont 474 filles composent dans les séries A1 et B. 

La Ministre Éléonore YAYI LADÉKAN a noté un lancement en toute sérénité. « Nous avons lancé cet examen sereinement et les échos que nous avons eus montrent que le démarrage a été effectif sur toute l’étendue du territoire national. Nous sommes en face d’un examen bien lancé et il n’y a pas de raison que nous n’obtenions de très bons résultats », a-t-elle confié. 

Pour sa part, Madame Véronique TOGNIFODÉ a rassuré : « Dans la continuité d’une année scolaire bien conduite sur toute l’étendue du territoire national, les candidats ont été préparés à bien affronter les épreuves avec confiance. Le Bénin dispose d’un système d’enseignement secondaire et technique cohérent, stable et crédible et qui fait école dans la sous-région. À tous les candidats, je souhaite une très bonne chance ». 

En effet, ce lancement traduit une volonté claire des autorités béninoises d’assurer un examen empreint de professionnalisme, de discipline et d’équité. Une organisation qui mise sur la transparence, le respect des règles et une participation accrue des filles, avec des mesures inclusives pour tous les candidats.

Distribué par APO Group pour Gouvernement de la République du Bénin.